Le 16 juin, le Bureau de gestion familiale de BMO a tenu la deuxième séance de la série « La raison de la raison d’être » en partenariat avec Stonehage Fleming. Animée par Matthew Fleming, chef, Gouvernance d’entreprise familiale à Stonehage Fleming, la séance a porté sur les risques que pose la technologie omniprésente dans tous les aspects de notre vie.
Atténuation des menaces à la cybersécurité
Selon le premier conférencier, Larry Zelvin, chef, Unité Crime financier à BMO Groupe financier, nous faisons face à cinq grandes menaces technologiques :
1. Les acteurs des États-nations comme l’Iran et la Russie qui utilisent le renseignement militaire pour atteindre leurs objectifs de sécurité.
2. Les acteurs criminels qui font de l’argent de la façon traditionnelle : en le volant.
3. Les terroristes qui utilisent la technologie à des fins de recrutement ou pour améliorer leur réputation.
4. Les activistes qui tentent de porter atteinte à la réputation d’autrui.
5. Les initiés qui représentent des menaces extraordinaires.
Tout comme pour les mesures de sécurité dans les voitures (ceintures de sécurité, sacs gonflables, etc.), M. Zelvin a indiqué que nous avons mis au point des mécanismes de sécurité pour assurer notre sécurité en ligne. Contrairement aux voitures, cependant, nous avons encore un long chemin à parcourir. N’oubliez pas que 82 % de la plupart des atteintes à la cybersécurité comportent des actions humaines, comme cliquer sur des liens de courriels d’hameçonnage. Mais les gens font aussi des choses qu’ils ne devraient pas faire ou ne portent pas attention. Pour éviter d’être une victime, M. Zelvin a donné quelques conseils :
•Examinez attentivement le courriel de l’expéditeur pour en déterminer la légitimité.
•Soyez à l’affût des faux logos.
•Méfiez-vous des courriels qui disent : « cliquez ici ».
•Ralentissez. Le meilleur conseil, ajoute-t-il, est probablement de prendre votre temps avant d’ouvrir quoi que ce soit. Ne le faites que si vous avez la certitude que tout semble correct.
Parmi les autres meilleures pratiques, mentionnons le redémarrage quotidien de vos appareils électroniques afin d’éviter que les logiciels malveillants restent en mémoire, la mise à jour des logiciels, l’installation de programmes antivirus et de pare-feu, le chiffrement des courriels et des documents et l’utilisation de mots de passe complexes. Vous voudrez peut-être aussi avoir un appareil désigné pour vos finances, a-t-il dit. Et évitez d’utiliser un réseau Wi-Fi public, désactivez le suivi et nettoyez vos appareils avant de les recycler.
Gestion de votre réputation
OL’une des conséquences malheureuses d’une atteinte à la cybersécurité est les dommages qu’elle cause à votre réputation en tant que personne, membre de votre famille et entreprise. Notre nom est précieux, explique M. Fleming.
« Notre réputation est comme notre santé, on ne l’apprécie vraiment que si on ne l’a plus », a fait écho le conférencier Guy Hudson, chef du marketing et de la gestion de la réputation de la marque à Stonehage Fleming. Il a indiqué qu’en 2018, près des deux tiers des clients de Stonehage ont dit être conscients des menaces à leur réputation, mais que moins de 10 % d’entre eux ont pris des mesures concrètes à cet égard.
En réponse, la société a formulé quelques recommandations prévoyantes, comme renforcer la résilience numérique, notamment en élaborant une stratégie relative aux médias sociaux et en la surveillant de façon régulière. Il est aussi important de renseigner les membres de la famille sur les dangers technologiques. « Il s’agit de veiller à ce que la question soit au programme des familles », a-t-il dit. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a de nombreuses personnes bien informées, comme des experts du numérique, des agences de relations publiques, des avocats, etc. qui peuvent aider.
Il est essentiel de parler », a ajouté M. Hudson. Discutez des risques avec votre famille et établissez des recommandations que tout le monde peut suivre. Par exemple, évitez les manifestations ostentatoires de richesse, soyez prudent avec les personnes avec qui vous travaillez et évitez la planification fiscale abusive. M. Hudson a ensuite réitéré le conseil de M. Zelvin de ralentir. Réfléchissez avant de gazouiller ou de publier une histoire qui pourrait ne pas montrer votre famille sous le meilleur jour.
Résilience et bien-être numériques
Ensuite, Tom Rivett-Carnac, d’AGL Communications, a parlé de l’incidence du monde numérique sur notre santé mentale. La technologie peut être un excellent connecteur, a-t-il commencé, mais elle peut aussi favoriser l’isolement et la solitude. L’équilibre est essentiel. Les entretiens intergénérationnels avec les membres de la famille permettent de s’assurer que tout le monde est informé des préoccupations potentielles et peut en discuter ensemble.
Pour M. Zelvin, les personnes les plus exposées aux cyberattaques doivent être particulièrement vigilantes. Ce groupe comprend les personnes à valeur nette élevée, les personnes âgées et les enfants. Il a raconté comment son propre beau-père a été victime d’une escroquerie populaire, dans le cadre de laquelle des personnes âgées se font dire que leurs petits-enfants sont blessés et ont besoin d’argent. Ce n’est qu’après la deuxième demande semblable qu’il a compris qu’il était victime d’une escroquerie. Mais à ce moment-là, il avait déjà perdu de l’argent.
Élaborer un récit commun
Selon M. Hudson, ce qui rend une famille à valeur nette élevée particulièrement vulnérable à la cybercriminalité, c’est l’environnement de discrétion et d’invisibilité. En l’absence d’un récit commun visible par le monde entier, les étrangers peuvent créer le leur, en utilisant des données trompeuses ou incomplètes. Il est préférable de se mettre d’accord sur ce que votre famille veut transmettre et d’élaborer un récit numérique à ce sujet pour s’assurer que vous êtes représenté avec exactitude.
Quant à vos initiatives philanthropiques, tant qu’elles sont authentiques et conformes aux valeurs de votre famille, elles peuvent se prêter à votre récit.
Menaces à domicile
Votre domicile n’est pas à l’abri des cybermenaces. Si votre mot de passe Wi-Fi n’est pas complexe, c’est comme si vous laissiez entrer un étranger, a expliqué M. Zelvin. Lorsqu’il est question des personnes âgées, la « culpabilité associée à la victimisation » fait qu’elles se sentent gênées par leurs erreurs et refusent souvent de les signaler. « Inciter les gens à nous dire ce qui s’est passé est l’un de nos plus grands défis en sécurité », a-t-il dit. « Toutefois, plus nous avons d’informations, plus il est probable que nous puissions aider et remédier à la situation. »
Dernières observations
Les conférenciers ont aussi conseillé à tous de consulter le Web sombre et le Web profond (où sont stockés vos dossiers médicaux et universitaires) pour évaluer votre vulnérabilité numérique. Faites une auto-vérification ou retenez les services d’une agence numérique pour contrôler de façon régulière votre profil numérique. Un employé mécontent peut écrire quelque chose de négatif ou des concurrents peuvent tenter de compromettre votre réussite avec du contenu inexact. Une agence ou un professionnel peut vous aider à élaborer une stratégie pour combattre ces inexactitudes.
Quant aux cryptomonnaies, c’est le Far West en matière de sécurité, selon M. Zelvin, les attaques les plus importantes se produisant « là où l’humain rencontre la machine ». Malheureusement, aucune loi ne régit les cryptomonnaies. Il est donc préférable de demander l’aide d’un professionnel de la sécurité si vous empruntez cette voie.
Soyez sceptique, a-t-il ajouté. « Si vous voyez quelque chose, dites-le; si ça ne vous semble pas correct, ne l’ouvrez pas et, si vous l’avez fait, admettez-le. » Que vous soyez confronté aux conséquences de la technologie sur votre santé mentale, votre entreprise ou la réputation de votre famille, le plus important, comme l’a répété M. Fleming, est de maintenir des voies de communication ouvertes.
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