Pendant longtemps, les investisseurs institutionnels ont eu une règle officieuse qu’ils ont appelé la théorie des rompus. Selon cette règle, lorsque les petits investisseurs (ceux qui achètent des actions en petits lots plutôt qu’en multiples de 100) achètent, cela indique aux grands investisseurs (ceux qui achètent en multiples de 100 ou plus) qu’il est temps de vendre.
Est-ce bien vrai?
L’investisseur individuel peut, bien sûr, sélectionner des titres gagnants. Mais pourquoi tant de gens obtiennent-ils un rendement inférieur à celui du marché au fil du temps?
Des économistes et des psychologues étudient la question depuis plus de trois décennies. Ce champ d’études est la finance comportementale, et son but est de concevoir un cadre de travail qui expliquera pourquoi les gens prennent telle ou telle décision financière. Les chercheurs ont constaté qu’en matière de placement, les choix rationnels ne sont pas toujours la règle. Ce que l’investisseur sait et ce qu’il fait sont souvent deux choses bien différentes.
L’émotion l’emporte
Quels sont ces comportements et que peut-on faire pour les éviter? Voici quelques pistes :
Excès de confiance ou optimisme
L’optimisme est une qualité très précieuse dans la vie, à condition qu’il repose sur la réalité. Beaucoup d’investisseurs surestiment leur capacité de surpasser le marché, même s’ils n’ont pas réussi à le faire dans le passé. L’excès de confiance peut empêcher l’investisseur d’atteindre ses buts parce qu’il pourrait épargner ou investir trop peu en surestimant son rendement potentiel. Ce sentiment peut aussi l’empêcher de tirer des leçons de ses erreurs.
Au lieu de s’en remettre à sa trop grande confiance pour élaborer un plan à long terme, l’investisseur devrait plutôt, de l’avis des experts, emprunter une route plus sûre pour bâtir sa sécurité financière et opter pour un programme mensuel de placement. Même si les achats périodiques par sommes fixes ne garantissent en rien de bons résultats et ne peuvent protéger l’investisseur contre les pertes dans un marché en recul, ils peuvent contribuer à aplanir les hauts et les bas du marché : on achète davantage d’actions lorsque les cours sont à la baisse et on en achète moins lorsqu’ils sont à la hausse. Au fil du temps, cette méthode permet de faire baisser le coût moyen par action d’un programme de placement.
Comportements grégaires
Vous souvenez-vous de la bulle techno qui s’est formée à la fin des années 1990 et au début des années 2000? À l’instar de beaucoup d’engouements qui ont marqué le monde du placement, ce comportement est dicté par la tendance de l’individu à imiter les gestes (rationnels ou non) du groupe. Cependant, comme tant d’investisseurs l’ont appris à leurs dépens, les comportements grégaires sont risqués. En effet, l’accent qu’on met sur le rendement à court terme peut gêner les chances de succès à long terme.
Quelle leçon peut-on tirer de ce comportement? Avant de sauter dans le train, il faut faire son travail de recherche et ne pas oublier que le rendement passé ne garantit en rien le rendement futur. Comprendre ce qu’on achète et pourquoi on l’achète est essentiel pour prendre les bonnes décisions en fonction de sa situation particulière et de ses objectifs de placement à long terme.
Surmonter les pertes de placement
La finance comportementale nous enseigne que les investisseurs ont tendance à ressentir différemment les gains et les pertes. En fait, certaines études montrent que l’investisseur est deux fois plus sensible à la moins-value de ses placements qu’à leur plus-value équivalente. En conséquence, beaucoup d’investisseurs sont plus enclins à vendre leurs titres gagnants qu’à se débarrasser d’un titre perdant.
Si vous reconnaissez l’aversion à la perte comme l’un de vos comportements, comment faire pour la surmonter? Commencez par a) combiner des placements très diversifiés pour atténuer l’impact de la volatilité du marché sur votre portefeuille; b) rééquilibrer vos placements régulièrement pour que votre portefeuille soit conforme à vos objectifs particuliers, à votre tolérance au risque et à votre horizon de placement; et c) garder le cap sur l’ensemble de vos progrès, au lieu de ne tenir compte que des fluctuations à court terme de votre portefeuille.
Prendre des décisions éclairées
Les béhavioristes ont montré que, lorsqu’il s’agit de prendre une décision de placement, la plupart des gens sont fortement influencés par des « points d’ancrage » ou des points de référence qui peuvent avoir ou non un lien avec la décision à prendre. Autrement dit, ils ont tendance à accepter les données qui confirment leur opinion au lieu de chercher des données qui la contredisent.
La prochaine fois que vous penserez avoir bien compris le marché ou avoir trouvé un gestionnaire de portefeuille qui connaît une séquence gagnante, prenez du recul et regardez les choses de plus près. Voyez-vous le marché à travers vos espoirs et vos projections ou prenez-vous une décision qui repose sur des données fondamentales et des faits? N’oubliez pas que l’investisseur avisé fonde ses décisions sur une grande diversité de données afin d’obtenir le portrait véritable des perspectives qu’offre un placement.
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