Le monde de l’investissement regorge d’adages et d’aphorismes qui sont les fruits de siècles d’observations des marchés, notamment en ce qui a trait à la fluctuation des cours et aux valorisations. Des citations d’investisseurs célèbres, des proverbes et des adages nous viennent souvent à l’esprit lorsque l’on observe les fluctuations des marchés et les valorisations des actions, et lorsque l’on réfléchit à l’évolution du marché depuis le début de l’année.
Après une année 2021 extrêmement rentable, la nouvelle année a commencé avec une volatilité accrue. Selon nous, cela est attribuable à la hausse de l’inflation et à celle des taux d’intérêt qui l’accompagne (plus de détails ci-dessous). Force est d’admettre qu’Omicron a pris le monde d’assaut et que la menace d’un nouveau conflit en Ukraine inquiète les marchés, mais nous ne croyons pas que ces facteurs exercent une forte influence sur les marchés pour le moment. Particulièrement en ce qui concerne Omicron,
un nombre croissant d’experts croient que le nombre d’infections a atteint un sommet, voire l’a dépassé dans plusieurs régions, y compris l’Amérique du Nord, et que la COVID-19 pourrait devenir endémique, comme la grippe (plus contagieuse, mais moins grave). Nous partageons ce point de vue.
L’évolution boursière semble soutenir ce point de vue, selon notre analyse du ressac survenu tout récemment. Le rendement par secteur a grandement varié. Depuis le début de l’année, le rendement du S&P/TSX a baissé d’un peu moins de 4 %, le S&P 500 a subi une perte de près de 8 %, le NASDAQ 100 (mesurant surtout la performance de sociétés technologiques) a baissé de 12 %, le Bitcoin a baissé de 21 % et Shopify, une société technologique canadienne prospère, a chuté de 33 %. Les actions à fort coefficient de capitalisation, surtout des sociétés technologiques non rentables et des cryptomonnaies, ont subi les plus fortes baisses.
Les valorisations importent de nouveau
Comme nous l’avions mentionné au début du mois de décembre 2021 : « Les valorisations des actions – ou de toute autre catégorie d’actif – sont un piètre baromètred’anticipation. » Cependant, une approche disciplinée, en ce qui a trait au prix que l’on paie pour des actifs (la « marge de sécurité » dont parle Warren Buffett) s’est toujours avérée la meilleure façon pour les investisseurs à long terme de s’assurer d’obtenir un rendement adéquat. Ce principe s’applique autant à l’immobilier qu’aux actifs financiers, comme les obligations et les actions. Cela s’explique par le fait que le marché boursier a naturellement tendance à revenir à la moyenne, c’est-à-dire que les fortes hausses ou baisses tendent à être corrigées par une réaction inverse, comme un élastique qui se brise lorsqu’il est trop étiré.
L’impact de la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt
Une inflation élevée réduit le pouvoir d’achat et entraîne la hausse des taux d’intérêt, car les banques centrales sont forcées de durcir leur politique monétaire afin d’empêcher que ne se produise une hyperinflation, comme dans les années 1970, ce qui entraînerait
la baisse de la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs, ce qui, en substance, représente la juste valeur des actions. Plus les investisseurs croient que les flux de trésorerie d’une société vont augmenter à l’avenir, plus cela aura un effet négatif sur les actions de cette société. Il y a quelques mois, nous avions démontré que toute hausse du taux des obligations à long terme d’aussi peu que 1 % entraînerait une réduction de 10 à 20 % de la juste valeur de certaines actions à fort coefficient de capitalisation. En revanche, cela entraîne une correctionbeaucoup plus importante du cours de certaines actions, ce qui crée des occasions d’acquérir les actions de sociétés de haute qualité.
Nous croyons que la préoccupation croissante entourant l’inflation est surtout liée aux contraintes d’approvisionnement, lesquelles demeurent inquiétantes et sont actuellement aggravées par la pénurie de main-d’oeuvre qui entraîne à son tour la hausse des salaires. Les fortes hausses des taux d’intérêt ont, dans le passé, freiné la croissance économique, et entraîné éventuellement une récession. Cependant, nous nous empressons d’ajouter qu’il est peu probable que nous voyons une récession à court terme, étant donné que les politiques monétaires ont une incidence sur l’économie réelle, souvent beaucoup plus tard. Autrement dit, même
si la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine augmentaient les taux cette semaine, cela n’aurait des répercussions sur l’économie que dans 12 ou 18 mois.
Or, Doug Porter, économiste en chef à BMO, a récemment affirmé que, bien que les hausses initiales (moment et pourcentage) des taux alimentent des débats intéressants, la question la plus importante est de savoir de combien les taux devront-ils augmenter, et à quelle fréquence, pour arriver à faire baisser l’inflation? À ce stade, nous continuons de croire qu’une hausse rapide des taux d’intérêt,
combinée à un apaisement de la hausse des prix de l’énergie et des contraintes d’approvisionnement moins sévères, devrait, en fin de compte, éviter que les banques centrales n’augmentent les taux d’intérêt au-delà du taux neutre (c.-à-d., environ 2 %) afin de réduire l’inflation. De plus, la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine pourraient être prêtes à tolérer une inflation légèrement
supérieure à 2 % plus tard au cours du cycle, étant donné que celle-ci pourrait chuter brusquement lors du prochain ralentissement économique.
Dans un environnement inflationniste, les sociétés ayant le pouvoir de fixer les prix (c.-à-d., la capacité de répercuter les hausses de prix sur leurs clients) seront mieux en mesure de protéger leurs marges, et d’offrir ainsi une mesure de protection du cours de leurs actions. C’est encore le cas de plusieurs sociétés technologiques jouissant d’un important avantage concurrentiel.
Analyse technique des marchés
Russ Visch, notre analyste technique, a fait remarquer que, lorsque le marché suit une tendance haussière à long terme, il peut se produire deux types de ressacs par la suite : un à court terme et l’autre à moyen terme. Les ressacs à court terme sont relativement sans conséquence, durent environ de 2 à 3 semaines et tendent à prendre fin lorsque le cours atteint ou frôle sa moyenne mobile ascendante sur 50 jours.
Les ressacs à moyen terme sont plus prononcés et plus longs, et tendent à amener de nouveau le titre à sa moyenne mobile ascendante sur 200 jours, et parfois un peu au-dessous, sur une période de 2 à 4 mois. Ces tests de la moyenne sur 200 jours sont le moment idéal pour acheter un titre en période haussière. Bien que les marchés boursiers américains ont subi de fortes pressions au cours des deux dernières semaines, tant le S&P 500 que l’indice composé NASDAQ semblent subir un ressac à moyen terme
normal, étant donné que ces deux indices ont terminé la semaine sous leurs moyennes mobiles ascendantes sur 200 jours. De plus, tous nos oscillateurs mesurant le momentum et l’ampleur des baisses sont à leur maximum, et l’humeur des marchés est très pessimiste. En fait, certains de ces indicateurs atteignent actuellement des niveaux jamais enregistrés depuis que le marché, qui traversait alors une période baissière, avait atteint un creux en mars 2020 (c.-à-d., que toutes les conditions sont réunies pour qu’une
correction se produise à tout moment).
Bien que le contexte pourrait demeurer volatil pendant un certain temps et que le risque de baisse des cours des actions demeure élevé, l’essentiel est de continuer de suivre une approche disciplinée quant au prix que l’on paie pour tout actif, et de conserver un portefeuille bien diversifié, composé de liquidités, d’obligations et d’actions de haute qualité.
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