L’économie américaine, les consommateurs et les sept magnifiques sont déstabilisés. Les taux sont en baisse. Les actions défensives et chinoises commencent à briller.
À l’heure où nous publions ce rapport, certains droits de douane américains imposés au Canada et au Mexique ont été reportés (une fois de plus) au 2 avril. La guerre commerciale naissante déclenchée par les États-Unis est à l’évidence néfaste pour l’ensemble de l’économie nord-américaine, car elle risque d’accroître l’inflation et de freiner la croissance économique. L’aspect positif, toutefois, est que l’économie canadienne s’est étonnamment raffermie dernièrement, de sorte qu’une récession en 2025 n’est pas inéluctable. Il est également possible que les tensions commerciales s’apaisent. Néanmoins, une stratégie de placement plus défensive est pleinement justifiée, à notre avis.
Certains investisseurs seront peut-être surpris d’apprendre qu’un seul titre parmi les « sept magnifiques » affiche un rendement supérieur depuis le début de l’année en 2025. Il s’agit de Meta, anciennement Facebook. Mais même le titre de cette société commence à se retourner. Pour sa part, Tesla a reculé de 32 % depuis le début de l’année (en date du 4 mars), plombée par la détérioration des tendances des ventes et par les distractions, c’est le moins que l’on puisse dire, de son chef de la direction (nul autre qu’Elon Musk). Résultat : les « sept magnifiques » accusent un net retard par rapport à l’indice S&P 500 et comme ces sociétés représentent un tiers de la valeur de l’indice, l’incidence globale de ce retard n’est pas négligeable. Par conséquent, la plupart des marchés mondiaux surpassent les marchés américains, y compris l’indice S&P/TSX au Canada (malgré les menaces tarifaires constantes). Cette tendance devrait se poursuivre et, malgré le ralentissement de l’économie américaine, nous trouvons encore des occasions de placement intéressantes, en particulier dans les secteurs défensifs et les actions technologiques chinoises. Nous y reviendrons.
Hausse de l’inflation et baisse de la confiance des ménages
Les tendances inflationnistes deviennent moins positives aux États-Unis et dans d’autres grandes économies. Cette situation est lourde de conséquences pour les actions et, en particulier, pour celles à ratios élevés (ou à durée élevée), et ce, à deux égards. Premièrement, elle érode la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs (c’est-à-dire qu’un dollar gagné il y a cinq ans vaut beaucoup moins aujourd’hui alors que l’inflation est plus élevée). Deuxièmement, elle pourrait forcer la Réserve fédérale américaine (Fed) et d’autres banques centrales à interrompre leurs baisses de taux pour contenir la hausse des prix. Nous observons déjà cet effet. La confiance des consommateurs, qui a clairement commencé à s’effriter au premier trimestre de 2025, pourrait devenir un obstacle.
Notre équipe Études économiques BMO a bien résumé la situation. Même si les marchés ont été calmes dans l’ensemble, un thème commun s’est dégagé, à savoir la persistance de l’inflation dans de nombreuses économies. Un point essentiel du procès-verbal de la dernière réunion du FOMC qu’il faut retenir est la crainte sous-jacente que les risques d’inflation aux États-Unis augmentent, surtout en raison de l’incertitude entourant les politiques sur l’immigration et le commerce. Selon ce document, « des contacts dans les milieux des affaires d’un certain nombre de districts avaient indiqué que les entreprises tenteraient de répercuter sur les consommateurs la hausse des coûts des intrants découlant de l’imposition éventuelle de droits de douane ». Les responsables ont également évoqué la hausse des attentes à l’égard de l’inflation. Le point mort d’inflation implicite dans les obligations du Trésor à 10 ans a augmenté à environ 2,45 %, un niveau qui a rarement été atteint au cours des deux dernières années et qui se compare à sa médiane d’un peu plus de 2 % au cours de la dernière décennie.
Au chapitre de la consommation, l’Université du Michigan a constaté que les attentes sur cinq ans à l’égard de l’inflation ont grimpé à 3,5 % en février, soit leur niveau le plus élevé en 30 ans. Cette hausse a presque certainement été à l’origine de la baisse importante de la confiance globale enregistrée ce mois-ci, qui a atteint un creux de 64,7 sur 15 mois par rapport à 71,1 en janvier et à 74,0 après les élections. Malgré la déferlante de nouvelles en provenance de Washington, la majorité des consommateurs américains sont sans doute plus préoccupés par le bond de 53 % des prix des oeufs sur 12 mois (provoquée par la grippe aviaire). Le sondage du Conference Board a également confirmé cette perte de confiance des consommateurs, qui a atteint en février son plus bas niveau en huit mois, soit 98,3, ce qui est pire que prévu.
Les nouvelles commandes dans le secteur manufacturier diminuent également
Outre le ralentissement général, l’indice des nouvelles commandes de l’Institute for Supply Management (ISM) a enregistré sa plus forte chute depuis avril 2020 pour s’établir à 48,6. Cette dégringolade indique que la demande pourrait diminuer de nouveau après un beau rebond au quatrième trimestre (surtout en raison de l’optimisme de courte durée suscité par la victoire de Trump). En particulier, une mesure des prix payés a atteint, à 62,4, son plus haut niveau depuis juin 2022, ce qui n’est certainement pas une bonne nouvelle pour l’inflation et permet de penser que les pressions sur les prix se font de nouveau sentir le long de la chaîne de production.
L’indice d’incertitude concernant les politiques économiques à l’échelle mondiale atteint un nouveau sommet
Les marchés financiers n’aiment pas l’incertitude. La tendance négative que nous observons pourrait donc nuire davantage au rendement des actions au cours des prochains mois au moins. Pour ceux qui ne le connaissent pas, cet indice a été créé par le groupe Economic Policy Uncertainty à partir des trois types de composantes sous-jacentes suivantes : 1) la couverture médiatique de l’incertitude économique liée aux politiques; 2) le nombre de dispositions du code fiscal fédéral qui arrivent à échéance et les désaccords entre les prévisionnistes économiques; et 3) la dispersion entre les prévisions des prévisionnistes individuels concernant les variables macroéconomiques liées aux politiques.
Les actions défensives ne doivent pas être ignorées
Comme nous l’avons mentionné à plusieurs reprises par le passé, les actions défensives jouent un rôle important dans les portefeuilles, car elles procurent une certaine stabilité pendant les périodes de grande volatilité. Ces actions sont celles de sociétés moins exposées aux fluctuations économiques (notamment à la baisse) et dont les revenus et les bénéfices sont par conséquent plus visibles et plus prévisibles. Bien qu’elles aient tendance à ne pas augmenter autant en période de prospérité, ces caractéristiques les rendent généralement moins vulnérables aux replis du marché. Un examen de ces actions nous semble opportun étant donné la « tendance à la hausse de l’inflation aux États-Unis ». De plus, dans la grande catégorie des « actions défensives », nous incluons également les sociétés du secteur de la défense et les fabricants d’armes, qui sont susceptibles de tirer parti du présent climat géopolitique et de l’augmentation des budgets de défense à l’échelle mondiale, et dont les valorisations sont relativement faibles. Toutefois, conscients que les placements dans les missiles et les avions de combat ne sont pas pour tout le monde, nous attirons également l’attention sur d’autres secteurs plus prosaïques qui pourraient être intéressants, notamment les biens de consommation de base, la santé, les pipelines et les services publics traditionnels. Mieux encore, ces secteurs offrent actuellement une bonne valeur, ce qui rend les perspectives d’appréciation du capital à long terme d’autant plus intéressantes.
Les actions technologiques chinoises sont très attrayantes
Le Bureau de gestion familiale de BMO a récemment accru la pondération recommandée des actions chinoises, une décision que nous appuyons entièrement. Notre équipe continue de recommander d’augmenter les placements dans les géants technologiques chinois comme Alibaba (BABA), JD.Com (JD) et Tencent (TCEHY) ainsi que dans la société asiatique de casinos Las Vegas Sands (LVS). Tous ces titres sont très liquides et suscitent un vif intérêt parmi les investisseurs, en raison 1) d’un creux manifeste de certains indicateurs macroéconomiques chinois importants, 2) d’une réorientation marquée de la politique chinoise en faveur des sociétés technologiques, qui font désormais partie de la solution pour relancer la croissance, 3) des avancées technologiques telles que Deepseek qui montrent que l’innovation chinoise, en particulier dans le domaine de l’IA, a été sous-estimée, 4) d’une inflation tendancielle beaucoup plus maîtrisée dans l’empire du Milieu, et 5) des valorisations très attrayantes surtout par rapport aux chefs de file américains du secteur des technologies.
Nos stratèges ont fait remarquer que l’économie et le marché boursier chinois semblent se trouver à un point d’inflexion. Les dépenses de consommation et les prix des logements semblent avoir atteint le creux de la vague, et les fêtes du Nouvel An lunaire ont occasionné des dépenses considérables. Les ventes immobilières se sont améliorées ces derniers mois, et les villes chinoises de niveau 1 et 2 connaissent une croissance et une stabilisation des prix. Les dépenses de consommation se sont accrues, même si l’essentiel de l’aide gouvernementale prévue se fait toujours attendre. Même le climat général dans le secteur immobilier s’est amélioré pendant huit mois consécutifs. Bien que les indicateurs économiques en Chine ne se soient pas tous redressés de façon catégorique, nous pensons que le pire de la récession est passé et que le potentiel de hausse continue du marché des actions est sous-évalué.
La Chine est à la fine pointe dans de nombreuses technologies et a resserré ses liens avec l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique. Le 17 février, le président Xi a tenu une rencontre symbolique avec des chefs d’entreprise et des chefs de file du secteur technologique chinois, ce qui témoigne du virage favorable à la croissance pris par Beijing au cours des derniers mois. Les valorisations boursières en Chine sont attrayantes, y compris pour le secteur des technologies, même en période de grands développements et d’innovations. Le changement de ton de Beijing en faveur de la croissance survenu en septembre dernier donne à penser que les autorités sont prêtes à prendre toutes les mesures nécessaires pour stabiliser la croissance. Le contexte réglementaire des entreprises et du marché du logement s’est amélioré, la Banque populaire de Chine a adopté une orientation clairement expansionniste et la confiance des petites entreprises augmente. Enfin, nous pensons que le président Trump et le président Xi sont disposés à conclure un accord sur les droits de douane et que les négociations commerciales profiteront à la Chine. Le président Trump a fait de nombreuses déclarations allant dans ce sens.
Analyse technique
Dans nos derniers commentaires sur la stratégie, nous avons souligné qu’il existait un risque de « correction plus prononcée/ prolongée à moyen terme plus tard au premier trimestre », en raison de la détérioration manifeste des indicateurs dans notre modèle temporel à moyen terme. À l’époque, les oscillateurs de momentum hebdomadaires venaient de donner leurs premiers signaux de vente depuis l’été dernier, les oscillateurs de profondeur comme le pourcentage des actions qui se négocient au-dessus des moyennes mobiles à court et à long terme se détérioraient, et la confiance s’effritait dans tous les segments du marché. Aujourd’hui, quatre semaines plus tard, l’indice S&P 500 a reculé de 6 % par rapport à son récent sommet historique et l’indice composé Nasdaq a cédé plus de 10 % (au début de mars).
La bonne nouvelle, c’est que la plupart des conditions sont désormais réunies pour qu’un creux se produise d’un moment à l’autre. Tout d’abord, les oscillateurs de momentum à court terme pour l’indice S&P 500 et l’indice composé Nasdaq ont atteint des niveaux de survente extrêmes.
Ensuite, le pessimisme s’accentue fortement, comme l’illustre la chute brutale du nombre de spéculateurs à la hausse constatée lors d’une récente enquête menée par l’AAII auprès d’investisseurs individuels aux États-Unis. (La semaine dernière, le nombre de spéculateurs à la hausse parmi les investisseurs particuliers aux États-Unis a subi sa plus forte contraction en une semaine depuis plus de deux ans. Il s’agit également de la plus forte baisse sur quatre semaines depuis 2013.)
Idéalement, une forte hausse des achats d’options de vente dans les jours à venir poussera les ratios d’options d’achat et de vente dans leurs zones d’achat historiques. En ce qui concerne le mouvement des cours, l’indice composé Nasdaq continue de se stabiliser à sa moyenne mobile ascendante de 200 jours, et l’indice S&P 500 n’est qu’à 1 % de sa moyenne mobile de 200 jours. Le risque de baisse est donc relativement limité à partir de maintenant. Continuez à investir ici, car on s’attend à ce que de nouveaux sommets soient atteints une fois que ce processus correctif cessera de faire sentir ses effets dans le système.
Il faudra prêter attention à l’avenir aux indicateurs que nous appelons nos « canaris dans la mine de charbon ». Nous sommes parfaitement conscients que le marché haussier cyclique de l’indice S&P 500 a débuté il y a 29 mois et que sa durée moyenne historique est de 30 mois. Nos « canaris » sont les indicateurs qui habituellement se retournent et deviennent négatifs de 6 à 12 mois ou plus avant les véritables marchés baissiers et, bien que nous ayons constaté une certaine détérioration des principaux baromètres de la santé du marché, tels que le pourcentage d’actions se négociant au-dessus des moyennes mobiles à long terme, ils restent généralement positifs.
La confiance reste faible à l’égard du marché des obligations de sociétés (écarts de taux entre les obligations de sociétés et celles d’État, indices de swaps sur défaillance) et les secteurs risqués continuent de surpasser les secteurs non risqués.
Certes, les rendements se sont accrus dans les secteurs traditionnellement défensifs comme la santé, les biens de consommation de base et les services publics, mais, dans l’ensemble, ces secteurs ne surpassent toujours pas les secteurs de la consommation discrétionnaire et des services financiers. Jusqu’à ce que cela se produise, les marchés boursiers demeurent intéressants.
Le ralentissement des attentes de croissance entraîne une baisse des taux de rendement réels
Soutenus par les menaces constantes – et la confirmation – des droits de douane, les taux d’intérêt canadiens ont continué à fléchir, les investisseurs détournant leur attention du risque de hausse de l’inflation pour se concentrer sur les répercussions sur l’économie. Il est intéressant de noter que la baisse des taux a été plus marquée aux États- Unis, car les investisseurs craignent de plus en plus que l’incertitude entourant les politiques commerciales, combinée aux licenciements et aux politiques d’immigration du gouvernement, ne soit préjudiciable au PIB américain. Les données préliminaires pour le premier trimestre indiquent un ralentissement de l’économie, mais il faut reconnaître que les conditions météorologiques défavorables et les incendies en Californie ont probablement pesé lourdement sur les résultats. Cela dit, les récentes enquêtes sur la confiance aux États-Unis font état d’un changement similaire dans les attentes à l’égard de la croissance, qui pourrait commencer à se manifester de manière plus marquée dans les embauches et les dépenses dans un avenir proche.
Les modèles de prévision de la croissance s’orientent également à la baisse, certains de manière plus marquée que d’autres. L’un d’entre eux en particulier, le modèle GDPNow de la Banque fédérale de réserve d’Atlanta, trace en fait une trajectoire négative pour l’économie. Dans ce modèle, la prévision pour le premier trimestre de 2025, qui est mise à jour en temps réel à partir des données économiques publiées, a été ramenée de +2,3 % à -2,8 % au début de mars, ce qui pourrait constituer la première contraction trimestrielle aux États-Unis depuis le premier trimestre de 2022. Ce changement radical fait suite à l’annonce inattendue d’un déficit record de la balance commerciale, à la publication de données sur la consommation personnelle étonnamment défavorables en janvier et à la faiblesse des résultats des enquêtes menées auprès du secteur manufacturier. En comparaison, le modèle Bloomberg Nowcast indique une croissance attendue plus lente qu’au moment de l’entrée en fonction de Trump, mais qui demeure assez proche de 3 %. S’il est trop tôt pour attribuer le ralentissement directement à l’administration Trump, il semble que l’incertitude politique commence à avoir des répercussions qui sont en grande partie à l’origine de la ruée vers les titres de qualité sur les marchés des taux d’intérêt. Il s’agit toujours d’un ensemble de données très limité, mais la tendance ne peut être ignorée. Nous admettons avoir sous-estimé le degré de chaos que le président Trump serait prêt à créer à très court terme et le risque pour l’économie américaine qu’il serait prêt à accepter. Cela dit, les marchés risqués commencent tout juste à montrer certains signes préoccupants, mais dans une moindre mesure que les marchés des obligations d’État. Les écarts de taux des obligations de sociétés américaines ont atteint leur niveau le plus élevé en quatre mois, mais se sont relativement bien comportés, avec peu de signes de panique pour l’instant, et les taux de rendement réels continuent de baisser.
Le risque qui pèse sur la croissance favorise une baisse des taux de rendement réels, et la réaction du marché obligataire a été vive, le taux à 10 ans ayant reculé de plus de 70 points de base au cours des six dernières semaines. Cela devrait entraîner une diminution de notre fourchette de négociation prévue pour l’année – notre cible inférieure est actuellement de 3,85 %. Les marchés s’attendent également à ce que la Fed reprenne son cycle de réduction des taux au deuxième trimestre, trois réductions de taux (de 25 points de base chacune) étant désormais prévues pour 2025.
Fondamentalement, on ne connaît pas encore le plein effet qu’auront les politiques, car il est difficile d’évaluer dans quelle mesure le coût supplémentaire sera transféré aux clients et quelles seront les répercussions sur la demande. La ruée vers les valeurs refuges pourrait se poursuivre, mais les investisseurs, comme la Fed, voudront sans doute une confirmation supplémentaire des données avant de soutenir de nouveaux gains. Parallèlement, nous ne pouvons pas ignorer le fait que l’inflation persiste et que les droits de douane, même s’ils devaient avoir un effet ponctuel sur l’IPC, ralentiront néanmoins le retour de l’inflation à la cible, ce qui pourrait retarder toute réduction énergique des taux directeurs par la Fed. Selon nous, l’adoption d’une position plus expansionniste et la réduction des taux directeurs par la Fed dépendront de la santé du marché de l’emploi. Cela pourrait être le signal de la prochaine baisse des marchés des taux d’intérêt.
Pour le Canada, c’est différent. Plus les droits de douane restent en vigueur longtemps, plus ils seront préjudiciables à notre économie, et la porte est grande ouverte pour que la BdC prenne de nouvelles mesures de relance. Avant l’imposition des droits de douane, l’économie montrait déjà des signes encourageants qui montraient que les réductions précédentes étaient bénéfiques, mais d’autres mesures seront probablement nécessaires si la guerre commerciale persiste. C’est pourquoi les marchés ont déjà intégré une baisse des taux de 25 points de base avant la réunion du 12 mars et anticipent au moins deux autres baisses. Notre équipe Études économiques BMO a également révisé ses prévisions de façon plus énergique et s’attend maintenant à des baisses à chacune des quatre prochaines réunions, ce qui ramènerait le taux directeur de la BdC à 2 % en juillet. Comme la situation demeure fluide et que d’autres droits de douane pourraient être imposés d’ici le 2 avril, la BdC devra peut-être intervenir plus rapidement.
Comme nous l’avons mentionné le mois dernier, en période d’incertitude, il y a une incitation à prolonger la durée, en privilégiant les obligations à long terme du gouvernement du Canada. Cependant, comme la plupart des taux des obligations du gouvernement du Canada sont déjà inférieurs à 3 % et que les taux des obligations à 5 ans sont en deçà de 2,50 %, le marché anticipe déjà un coup dur pour notre économie. Bien que la probabilité de nouvelles baisses des taux d’intérêt reste élevée, la prudence est de mise, car l’incertitude peut encore éloigner les rendements des données fondamentales. De plus, comme nous l’avons vu il y a à peine 30 jours, le président Trump peut à nouveau changer d’avis.
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