Maintien de la surpondération des actions; les marchés émergents sont de plus en plus attrayants
Les investisseurs étant toujours concentrés sur les tendances inflationnistes (qui ont certes été un peu plus vigoureuses que prévu aux États-Unis), certains pourraient avoir raté la hausse mondiale des actions. L’intelligence artificielle continue de progresser – ce qui profite principalement au marché américain – et retient l’attention de façon disproportionnée. Pourtant, la remontée est vraiment un phénomène mondial : les grands marchés comme l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Suisse, le Japon et la Corée du Sud ont tous atteint de nouveaux sommets de 52 semaines (ou des sommets historiques), malgré la faiblesse de la croissance économique. Le résultat net est un nouveau sommet de 52 semaines dans l’indice MSCI Monde hors États-Unis. Les marchés émergents ne font pas pâle figure non plus. L’indice MSCI Marchés émergents vient de sortir d’une tendance majeure de plusieurs années (en grande partie grâce au récent redressement des actions chinoises). Comme nous l’avons mentionné précédemment, la reprise s’étend également à l’échelle sectorielle. En plus des secteurs de l’énergie et des mines, même le secteur traditionnellement très défensif des services publics est de la partie, notamment en raison de la demande croissante d’électricité des centres de données et des véhicules électriques ainsi que du rapatriement de la production en Amérique du Nord. Par exemple, les sociétés de production d’électricité propre comme Northland Power ou Boralex nous semblent très attrayantes à l’heure actuelle.
Ces tendances soutiennent la forte surpondération des actions que nous recommandons depuis la fin de 2022. D’un point de vue régional, nous continuons de privilégier les actions canadiennes et américaines et commençons à voir les marchés émergents d’un bon oeil. Bien que le Canada soit légèrement à la traîne des États-Unis depuis le début de l’année, nous croyons que l’indice S&P/TSX pourrait rattraper son retard d’ici la fin de l’année en fonction des éléments suivants : 1) la politique monétaire (c’est-à-dire que la Banque du Canada [« BdC »] a commencé à réduire ses taux d’intérêt le 5 juin, tandis que la Réserve fédérale [« Fed »] marque toujours la pause); 2) les pondérations sectorielles qui pourraient s’avérer favorables, surtout compte tenu de la hausse des prix des produits de base qui favorise nettement le Canada (les secteurs de l’énergie et des matières premières représentent le tiers de notre marché, contre 6 % aux États-Unis); 3) les valorisations solides au Canada, les États-Unis affichant actuellement un ratio cours/bénéfice prévisionnel de 22, contre 15 au Canada, et le rendement en dividendes de l’indice S&P/TSX étant environ le double de celui de l’indice S&P 500.
Nous considérons également que les marchés émergents sont attrayants en raison des perspectives d’assouplissement de la politique monétaire à l’échelle mondiale, ce qui devrait contribuer à relancer la croissance mondiale. Les pondérations des pays de l’indice MSCI Marchés émergents sont plutôt concentrées : environ 30 % pour la Chine, 30 % pour la Corée et Taïwan, qui profitent de la très forte demande mondiale de technologies et de semi-conducteurs, environ 20 % pour l’Inde, et 5 % pour le Brésil, qui complète le groupe des cinq pays les plus fortement pondérés (le Brésil, tout comme le Canada, profite de la vigueur des prix des produits de base et de l’énergie). Ces marchés boursiers sont généralement bon marché, à l’exception de l’Inde et de Taïwan, où les perspectives de croissance démesurées justifient un multiple de valorisation plus élevé. La Chine est particulièrement bon marché; les autorités politiques ont assoupli leurs mesures de répression contre les géants chinois de l’Internet et semblent maintenant plus favorables à leur égard alors qu’ils tentent de relancer la croissance économique. Ce contexte est très positif pour les investisseurs, car il réduira l’incertitude politique et devrait mener à une expansion des ratios. À long terme, la croissance économique en Chine dépendra de plus en plus de la consommation des ménages (par rapport à la construction et à la fabrication), pour laquelle les sociétés technologiques à mégacapitalisation (comme Alibaba, Tencent et Pinduoduo) sont très bien positionnées.
Évaluation de la juste valeur de l’indice S&P/TSX et de l’indice S&P 500
Nous avons revu à la hausse notre évaluation de la juste valeur des indices de référence S&P/TSX et S&P 500, les faisant passer respectivement de 25 000 à 27 000 et de 5 000 à 5 500. Les prévisions de bénéfices au Canada et aux États-Unis augmentent et nous utilisons maintenant les estimations consensuelles de l’année civile 2025 pour obtenir une approximation de la conjoncture potentielle du marché dans 12 mois. Étant donné que la situation est beaucoup plus favorable en ce qui a trait à l’inflation et à la politique monétaire (aucune hausse de taux ne se profile à l’horizon), nous avons réduit notre prime de risque sur actions de 0,5 % dans les deux marchés, la faisant passer à un niveau raisonnable de 9 %.
Indice de probabilité de récession
Il est essentiel pour la gestion du risque de portefeuille de déterminer où nous en sommes dans le cycle économique, car presque toutes les corrections boursières d’au moins 25 % (les marchés baissiers) ont été associées aux récessions nord-américaines au cours des 50 dernières années. Il est donc encourageant de constater que notre modèle exclusif de récession montre actuellement une baisse de la probabilité qu’un tel événement survienne (passant de 60 % l’an dernier à moins de 40 % aujourd’hui). Comme nos lecteurs le savent, pour les marchés financiers, la tendance est toujours beaucoup plus importante que les chiffres absolus. Les probabilités de récession plus faibles ont donc été un facteur favorable aux actions, ce qui est conforme aux tendances historiques.
L’appétit pour le risque a manifestement augmenté, mais n’a pas atteint la zone d’euphorie (pour l’instant)
Notre indice d’appétit pour le risque connaît une forte hausse par rapport à la quasi-panique de la fin de l’année dernière. N’oublions pas qu’il s’agit d’un indice relatif qui compare le rendement des actifs risqués (actions et titres de créance à rendement élevé) à celui des actifs sûrs (obligations d’État). Il est intéressant de noter que les obligations et les actions ont connu une reprise (les actions s’étant davantage redressées pendant cette phase d’appétit pour le risque), ce qui est de toute évidence une bonne nouvelle pour les investisseurs ayant une répartition de l’actif équilibrée. De plus, les bénéfices des sociétés ont généralement été solides en Amérique du Nord. Le fait que nous ne soyons pas encore dans la « zone d’euphorie », où les actions sont vulnérables à des reculs plus marqués, conforte cette opinion du point de vue des opérations.
Nos évaluations et recommandations en matière de répartition de l’actif sont fondées sur des attentes d’un assouplissement graduel des politiques monétaires, de baisses de taux d’intérêt et d’un atterrissage en douceur de l’économie. Nous reconnaissons que certains facteurs pourraient maintenir les taux à un niveau élevé à court terme, notamment l’inflation persistante, qui a déjà repoussé les attentes de la première réduction de taux de la Réserve fédérale américaine (la « Fed ») jusqu’au deuxième semestre de 2024. Il existe également un potentiel de ralentissement de la croissance économique et un rappel constant du risque de récession indiqué par l’inversion de la courbe des taux (taux à court terme supérieurs aux taux à long terme) au Canada et aux États-Unis, qui sont autant de facteurs qui pourraient faire baisser l’inflation et les taux d’intérêt. Les résultats seraient accueillis favorablement par les banques centrales et favoriseraient les obligations, mais nous reconnaissons que ce scénario ne serait pas idéal du point de vue des valorisations des actifs risqués. Cependant, notre modèle de récession qui affiche une tendance à la baisse continue de conforter notre opinion selon laquelle les actions devraient bien se comporter. De plus, nous nous attendons à ce que la Banque du Canada (BdC) réduise ses taux d’au moins 50 points de base (pdb) cette année, ce qui appuie notre préférence pour les actions canadiennes. Enfin, contrairement aux cycles précédents, où les taux d’intérêt étaient beaucoup plus bas, nous croyons que notre répartition actuelle des titres à revenu fixe contribuera à atténuer en partie la volatilité du risque lié aux actifs. Toutefois, nous préférons maintenir une légère sous-pondération par rapport à notre indice de référence et conserver une orientation défensive pour la duration que nous recommandons, car les marchés continuent d’absorber une offre importante et un éventuel redressement graduel de la courbe des taux à mesure que les grandes banques centrales adoptent progressivement des politiques plus souples.
Mise à jour macroéconomique sur les plus grands marchés émergents
Chine
Comme l’ont souligné les Études économiques BMO, des signes encourageants indiquent que l’économie de l’empire du Milieu pourrait enfin avoir touché un creux après quelques années difficiles. Au grand soulagement des autorités chinoises et des intervenants inquiets sur les marchés boursiers, la majorité des données économiques publiées cette année ont dépassé les attentes du marché. Les Études économiques BMO ont donc rajusté leurs prévisions concernant le PIB réel pour 2024, les faisant passer de 4,4 % à 4,6 % (le FMI a révisé à la hausse ses propres prévisions pour les établir à 5 % le 29 mai 2024). Cependant, les perspectives ne sont pas toutes roses, car l’économie fait face à d’importants obstacles nationaux et externes (comme un endettement excessif, le ralentissement prolongé du marché de l’habitation et la montée du protectionnisme mondial). Le marché de l’habitation, qui représenterait entre 20 % et 30 % de l’activité économique, est susceptible de demeurer un frein important, même si la crise liée aux dettes d’Evergrande remonte déjà à plus de deux ans et demi. La bonne nouvelle est que l’événement ne s’est pas transformé en une crise financière majeure, les banques ayant évité de se retrouver aux prises avec d’importants montants de prêts hypothécaires et de prêts aux entreprises non productifs. Le FMI a récemment estimé que le marché de l’habitation pourrait ne pas toucher un creux avant 2026, mais qu’il se redresserait graduellement par la suite.
Néanmoins, les autorités semblent disposées à tolérer des perturbations, car elles demeurent déterminées à soutenir les prouesses technologiques du pays. Cette année, l’objectif principal de Beijing est de se concentrer sur l’innovation, à savoir le « développement plus rapide de nouvelles forces productives de qualité ». L’accent mis sur les nouvelles forces productives (l’intelligence artificielle, la biofabrication, le transport à basse altitude, etc.) montre que l’empire du Milieu cherche à élargir sa frontière technologique au-delà des récents succès réalisés du côté des véhicules électriques, des batteries au lithium-ion et des produits solaires. Ce contexte explique pourquoi les placements sont florissants dans de nombreux secteurs liés à la haute technologie.
Inde
Au sortir de la pandémie, l’économie de l’Inde était sur une très bonne lancée, soutenue par la hausse des dépenses en immobilisations et la baisse de l’inflation. La position externe s’est raffermie et, même si les finances publiques demeurent un point faible relatif, on s’attend néanmoins à ce que le ratio de la dette au PIB se stabilise dans un contexte de réduction graduelle du déficit. Le cycle économique positif est lié à l’amélioration des bilans des banques et des sociétés, ce qui soutient une forte reprise de la croissance du crédit. Fait très important, le stock de prêts problèmes existants continue de diminuer (bien que de façon graduelle) grâce à la résolution facilitée par le code de l’insolvabilité et des faillites de 2016, et les réserves de fonds ont été augmentées (même s’il reste une divergence entre le secteur privé et les banques publiques). Il était révélateur de constater que le secteur bancaire indien a largement balayé du revers de la main les tensions financières provenant des États-Unis et de l’Europe au début de 2023.
L’économie a systématiquement surpassé les attentes au cours de la dernière année, la croissance du PIB réel ayant dépassé 8 % sur 12 mois au cours de chacun des trois derniers trimestres. En conséquence, le marché de l’emploi s’est nettement amélioré, ce qui s’est traduit par une forte croissance de l’emploi (hausse moyenne de 4,3 % sur 12 mois au cours des 12 derniers mois), une remontée des salaires réels et une hausse du taux de participation (qui demeure toutefois inférieur au niveau d’avant la pandémie). Dans le cadre de l’examen de l’article IV mené en décembre 2023, le personnel du FMI a révisé à la hausse son estimation de la croissance potentielle, la faisant passer de 6 % à 6,3 %, dans un contexte d’accroissement de la dynamique de placement et d’augmentation de l’emploi, et nous pensons que cette évaluation sera à nouveau revue à la hausse. Bien que les prévisions de croissance tendancielle de Fitch et de Moody’s soient proches de celles du FMI (en hausse par rapport à la période de la pandémie, mais à un niveau inférieur à celui des années 2010), d’autres études indiquent plutôt un chiffre de l’ordre de 7 %.
Taïwan
Taïwan connaît un rebond plus prononcé que prévu par rapport aux attentes de l’an dernier, en raison d’une forte reprise des exportations dans le secteur des technologies, qui a fait passer son taux de croissance du PIB réel prévu à 3,4 % en 2024, comparativement à un taux anémique de 1 % en 2023.
L’escalade des tensions dans le détroit de Taïwan et les relations de plus en plus difficiles entre les États-Unis et la Chine demeurent une grande source de préoccupation. Bien que la situation demeure fluctuante et imprévisible, nous considérons toujours le risque d’un conflit militaire à grande échelle imminent comme une éventualité peu probable, mais dont les répercussions seraient considérables. Par ailleurs, il ne semble pas que l’escalade des tensions dans le détroit ait eu une incidence importante sur l’économie en ce qui a trait à l’abandon de plans d’investissement antérieurs à grande échelle ou de réduction du taux de croissance potentiel à long-terme de l’île.
Pour l’heure, il semble que l’économie devrait continuer de profiter du rapatriement de l’activité manufacturière de la Chine continentale en réponse aux frictions persistantes entre les États-Unis et la Chine. Notons que les autorités continuent de faire activement la promotion des « trois grands programmes d’investissement à Taïwan », à savoir : 1) le Plan d’action pour l’accueil des entreprises taïwanaises d’outre-mer investissant à Taïwan; 2) le Plan d’action pour accélérer les investissements des entreprises nationales; et 3) le Plan d’action pour accélérer les investissements des PME.
Corée du Sud
L’économie sud-coréenne semble s’être redressée après avoir ralenti l’an dernier en réaction à la hausse des taux d’intérêt et au repli du secteur mondial des technologies. Cependant, il faut surveiller la situation géopolitique cette année, car l’agressivité de la Corée du Nord est susceptible d’augmenter. Par le passé, Pyongyang a intensifié ses provocations pendant les élections présidentielles américaines. Il convient de noter que la Corée du Nord n’a pas été réceptive à l’idée d’entamer un dialogue avec les États-Unis, malgré les nombreuses tentatives de l’administration Biden d’établir un contact. Néanmoins, nous considérons toujours le risque d’un conflit militaire direct à grande échelle comme une éventualité très peu probable, mais dont les répercussions seraient considérables.
L’économie axée sur les exportations de la Corée du Sud devrait rebondir en 2024, après le repli de l’an dernier attribuable aux technologies. Conformément au consensus, BMO prévoit que le PIB réel augmentera de 2,0 % en 2024 et de 2,3 % en 2025 (comparativement à 1,4 % en 2023), principalement en raison de la reprise de la demande de semi-conducteurs et du commerce international. Notons que le FMI prévoit que le commerce international de biens et de services en volume augmentera de 3,3 % et de 3,6 % en 2024 et en 2025, respectivement. En revanche, les dépenses de consommation devraient rester modérées en raison des répercussions persistantes de l’inflation relativement forte, des taux d’intérêt élevés et de la faiblesse du marché de l’habitation. Par ailleurs, le marché de l’emploi demeure assez vigoureux, mais le taux de chômage désaisonnalisé a grimpé pour atteindre 3,3 % en décembre. Il convient de noter que le FMI estime toujours que le potentiel de croissance du pays se situe entre 2,0 % et 2,5 %, malgré la diminution de la population (-0,2 % en 2022). Parallèlement, l’inflation des prix à la consommation, qui a atteint 2,8 % sur 12 mois en janvier, continue de s’atténuer, mais à un rythme modéré. Ce contexte explique pourquoi les analystes estiment que la Banque de Corée sera en mesure d’abaisser son taux directeur de seulement 50 pdb cette année (par rapport à 3,50 % actuellement), et de 50 pdb supplémentaires en 2025.
Brésil
L’économie du Brésil s’est montrée étonnamment résiliente ces derniers temps grâce à une combinaison de mesures de relance budgétaire (notamment une augmentation des dépenses sociales et du salaire minimum) et d’une hausse inattendue de la production agricole (soja et maïs). Par conséquent, le PIB réel a augmenté de 2,9 % en 2023, après avoir progressé de 3,0 % en 2022. Le marché de l’emploi s’est également amélioré : le taux de chômage (moyenne mobile sur 3 mois) a diminué pour s’établir à 7,5 % en avril, ce qui frôle des niveaux inégalés depuis le début de 2015 (dans la foulée du scandale lié à l’opération « Lava Jato »), en partie grâce aux emplois créés dans la nouvelle économie et le contexte du travail à la demande. La croissance du PIB réel devrait ralentir pour s’établir à 2,2 % en 2024 et à 2,1 % en 2025, parallèlement à la normalisation de la production agricole et au resserrement de la politique budgétaire. Cependant, l’économie devrait profiter d’un soutien compensatoire grâce à un assouplissement de la politique monétaire, étant donné que la Banque centrale du Brésil (BCB) a déjà réduit son taux directeur de 325 pdb depuis août 2023, pour le fixer à 10,50 %. On s’attend à ce que la BCB poursuive ses réductions de taux; selon un sondage de Bloomberg, le taux directeur devrait continuer à baisser pour atteindre 10,0 % d’ici la fin de 2024 et 9,0 % d’ici la fin de 2025, parallèlement à un ralentissement de l’inflation. L’inflation globale mesurée par l’IPC, qui se situait à 3,7 % sur 12 mois en avril, est maintenant inférieure à la cible de fin d’année 2024 de la BCB de 1,50 % à 4,50 %. Par ailleurs, la projection officielle de l’inflation de la BCB s’établit à 3,8 % pour 2024.
Analyse technique
En ce début d’été, tous les voyants sont au vert pour les marchés boursiers, toutes les moyennes importantes ayant atteint de nouveaux sommets historiques. Ce qui nous frappe le plus est qu’il n’y a pas de détérioration des indicateurs que nous appelons nos « canaris dans la mine de charbon », qui sonnent habituellement l’alerte d’un marché baissier six à douze mois à l’avance. Mentionnons notamment ce qui suit :
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Les indicateurs de confiance à l’égard des marchés obligataires, comme les écarts de taux et les indices de swaps sur défaillance, demeurent à des creux historiques ou de plusieurs mois (ou proches de ceux-ci). Certes, il y a de bonnes raisons de croire que ces indicateurs ont atteint leur plus haut niveau, mais tant que les analystes obligataires ne s’inquiéteront pas, la partie continuera (et ils ne sont pas encore inquiets).
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Les indicateurs d’ampleur, comme les divers indicateurs d’avancées et de déclins que nous suivons, ont récemment atteint des sommets historiques, et le pourcentage des actions qui se négocient au-dessus des moyennes mobiles à court et à long terme continue d’afficher une bonne tenue (les titres technologiques à mégacapitalisation alimentent le rendement des indices pondérés en fonction de la capitalisation, mais le titre moyen se comporte toujours extrêmement bien).
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Le rendement des secteurs marqués par un appétit ou une aversion pour le risque constitue un autre facteur. Les actions dans le secteur des services publics ont bondi à la fin du mois de mai, mais dans l’ensemble, ce sont les secteurs procycliques et sensibles à la conjoncture économique, comme les technologies et l’industrie, qui continuent de surpasser l’ensemble des marchés.
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Ces derniers temps, NVIDIA et les actions technologiques à mégacapitalisation ont fait les manchettes, mais la remontée est vraiment un phénomène mondial : les grandes économies comme l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Suisse, le Japon et la Corée du Sud ont toutes atteint de nouveaux sommets de 52 semaines ou des sommets historiques. Le résultat net est un nouveau sommet de 52 semaines dans l’indice MSCI Monde hors États-Unis. Les marchés émergents ne font pas pâle figure non plus.
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L’indice MSCI Marchés émergents vient de sortir d’une tendance majeure de plusieurs années (en grande partie grâce au récent redressement des actions chinoises), ce qui a permis l’établissement d’une cible initiale de hausse de 15 % par rapport au cours de clôture récent.
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En ce qui concerne le potentiel de hausse, les récentes envolées vers de nouveaux sommets historiques ont permis l’établissement de cibles haussières de 23 224 pour l’indice composé S&P/TSX et de 5 575 pour l’indice S&P 500.
Nous nous attendons à ce que la préférence générale pour les actions demeure à la hausse jusqu’en juillet environ, soit le moment où la saisonnalité (tant celle qui est habituelle que celle associée à une année d’élections présidentielles américaines) commencera à devenir un obstacle pour le marché boursier (nous nous attendons toujours à un repli plus prononcé au troisième trimestre, conformément à ce que nous observons habituellement pendant les années d’élections présidentielles américaines). Dans ce contexte, les actions ont tendance à amorcer un repli en août qui dure de cinq à six semaines environ, affichant une baisse d’environ 8 %, puis touchent habituellement un creux avant l’élection.
Il ne faut donc pas s’étonner si les marchés connaissent une certaine morosité à la fin de l’été alors que les investisseurs restent sur la touche pendant cette période d’incertitude. Il est probable que le repli s’amorce à partir de niveaux beaucoup plus élevés que ceux d’aujourd’hui, et comme il n’y a pas de détérioration de nos « canaris dans la mine de charbon », on s’attend à de nouveaux sommets après un recul estival.
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