Résumé
Dans nos Perspectives des marchés financiers pour 2024 publiées en décembre de l’année dernière et qui s’intitule De nombreux progrès ont été réalisés et des bases solides ont été jetées, nous évoquions un retour continu à la normale où les investisseurs sont récompensés sur l’ensemble du spectre des risques. Après une décennie d’absence, la normalité, ou plutôt l’incertitude normale, est enfin de retour.
Nous considérons que les données fondamentales de la croissance économique, des bénéfices des sociétés, de l’inflation, des taux obligataires et de la confiance sont favorables. Les valorisations représentent un léger obstacle pour certains marchés, alors qu’elles sont attrayantes pour d’autres. Nous pensons qu’il est possible de gérer les valorisations sur les marchés américains. Nous entrevoyons une possibilité d’enregistrer de nouveaux gains (modestes), mais nous pourrions à tout moment devoir composer avec des craintes liées à la croissance, qui prend la forme d’une légère correction, un phénomène normal sur les marchés haussiers.
Le ralentissement de la croissance économique, la croissance anémique des bénéfices des sociétés, l’inflation élevée, les taux d’intérêt et les taux obligataires élevés, la faiblesse des prêts et la piètre confiance des consommateurs et des entreprises sont tous des difficultés qui s’estompent et font place à des conditions favorables. En fait, les marchés génèrent des rendements par vagues. Or, une vague de solides rendements sera inévitablement suivie d’un ressac qui peut prendre la forme d’une correction, d’une stagnation ou d’un marché baissier et qui a pour effet de tempérer les excès des marchés.
À l’échelle mondiale, on observe un alignement puissant entre la baisse de l’inflation et les économies qui se portent bien (États- Unis) et qui arrivent à se tirer d’affaire (Canada, Royaume-Uni et une bonne partie de l’Europe).
Marchés des titres de participation
Le contexte macroéconomique mondial positif ouvre la porte à de solides prévisions de croissance des bénéfices des sociétés en 2025, comprises entre 9 et 15 % à l’échelle mondiale. Selon nous, les probabilités que les bénéfices soient plus élevés que prévu sont plus grandes que l’inverse.
Les valorisations des marchés boursiers (les ratios cours-bénéfice des 12 prochains mois) diffèrent parmi nos quatre principaux
marchés. Les valorisations sont supérieures à la normale dans certains marchés. Une croissance des bénéfices supérieure à
10 %, même avec des valorisations élevées, peut générer des rendements du marché avoisinant les 10 %. Une forte croissance
des bénéfices et des valorisations encore élevées peuvent donner lieu à une autre année de rendements exceptionnels sur les
marchés boursiers.
Nous surpondérons les actions. Nous croyons que les actions peuvent générer des rendements totaux d’environ 15 %. Nos cibles sont de 28 600 pour l’indice composé S&P/TSX et de 6 600 pour l’indice S&P 500.
Marchés de titres à revenu fixe
Nous nous attendons à ce que la Banque du Canada abaisse le taux du financement à un jour pour le faire passer de 3,75 % à 2,5 % d’ici juin 2025, puis à ce qu’elle le maintienne. Nous nous attendons à ce que la Réserve fédérale américaine fasse passer son taux de 4,75 % à 3,5 % d’ici la fin de 2025.
Les taux de rendement des obligations canadiennes à 2 ans et à 10 ans sont de 3,15 % et de 3,28 %, respectivement. Aux États-Unis, ils sont de 4,31 % et de 4,44 %. Nous nous attendons à ce que les taux de rendement baissent à mesure que les banques centrales réduiront leurs taux directeurs.
Nous anticipons une accentuation de la courbe des rendements pour la fin de 2025, où les taux de rendement des obligations canadiennes à 2 ans et à 10 ans seraient de 2,75 % et de 3 %, respectivement. Le rendement total de l’ensemble du marché canadien des titres à revenu fixe devrait alors se situer dans une fourchette de 4 %.
Perspectives à l’égard des devises
Nous ne pensons pas que le huard se redressera de sitôt, mais nous croyons que la majeure partie de la faiblesse est terminée compte tenu de la gravité du pessimisme.
Nous nous attendons à ce que le huard s’apprécie, avec un taux de change de 1,35 dollar canadien ou de 0,74 dollar américain à la fin de 2025.
Notre positionnement
Nos portefeuilles demeurent bien diversifiés et équilibrés et nous préférons les actions aux titres à revenu fixe.
Dans nos portefeuilles représentatifs les plus généraux, nous surpondérons les actions canadiennes et américaines, nous accordons une pondération neutre aux marchés développés internationaux (Europe et Japon) et nous sous-pondérons les marchés émergents.
Nous surpondérons les obligations de sociétés de catégorie investissement et sous-pondérons les emprunteurs de qualité inférieure dans le segment des titres à rendement élevé.
Le taux de rendement courant généré par nos positions obligataires bien diversifiées est très concurrentiel.
Le mot de la fin
Nous demeurons optimistes à l’égard des perspectives de placement pour 2025.
Nous en arrivons à la conclusion que les données fondamentales de la croissance économique, des bénéfices des sociétés, de
l’inflation, des taux obligataires et de la confiance demeurent favorables. Les valorisations sont contrastées. C’est pourquoi nous
continuons de miser sur la diversification sur le plan des régions et des catégories d’actif – actions, obligations, liquidités et
placements non traditionnels – pour atteindre les objectifs de placement de chacun de nos clients.
Lisez le rapport complet (en format PDF) ici.