Bon retour à tous. Je m’appelle Brent Joyce. Je suis stratège en chef, Placements de BMO Gestion privée de placements. Nous sommes le 29 septembre. Nous allons couvrir le mois et le trimestre dans notre commentaire mensuel sur les marchés mondiaux. En septembre, les actions et les obligations ont reculé, renforçant ainsi sa réputation de mois difficile auprès des investisseurs, et les données sont compilées depuis 1950, de sorte que l’anxiété est justifiée. Cette année, le mois de septembre a été la fin décevante d’un troisième trimestre décevant. N’oubliez pas que les marchés boursiers ont enregistré des gains spectaculaires en juillet, mais ceux-ci semblent maintenant être un souvenir lointain, mais précieux. La faiblesse du mois d’août s’est accélérée et le mois de septembre a certainement fait dérailler le trimestre. Sur le marché obligataire canadien, les trois mois du troisième trimestre ont été défavorables : le gain de 2,5 % du premier semestre de l’année s’est transformé en une perte de près de 2 % depuis le début de l’année. Certains segments du marché obligataire sont maintenant favorables. Depuis le début de l’année, les obligations canadiennes de catégorie investissement et les obligations de sociétés à haut rendement font toujours bonne figure, et nous détenons ces titres dans nos portefeuilles.
Les baisses simultanées des actions et des obligations rappellent désagréablement l’année 2022. Or, il pourrait être utile de prendre un certain recul. L’ampleur de la baisse est en fait beaucoup moins importante. Elle n’est que sur un trimestre, et la situation globale est moins précaire qu’elle ne l’était en 2022. Les gains depuis le début de l’année dans la plupart des marchés boursiers (y compris les dividendes réinvestis) demeurent positifs sur le plan du rendement total.
De nombreux clients nous disent maintenant qu’ils sont frustrés par l’impression que les actions canadiennes se sont mal comportées. Jusqu’à présent cette année, c’est vrai, mais il est important de prendre du recul et d’examiner la situation dans son ensemble. Depuis janvier 2022, lorsque la plupart des marchés boursiers ont atteint des sommets inégalés, l’indice S&P 500, l’indice TSX au Canada et l’indice MSCI EFI (panier d’actions internationales des pays développés) ont évolué au coude à coude pour ce qui est du rendement total en dollar canadien. Si vous aviez investi 100 $ CA dans l’un ou l’autre de ces placements au début de l’année dernière, vous disposeriez aujourd’hui d’une somme allant de 97 $ à 99 $. On peut généreusement dire qu’il s’agit d’un rendement nul, mais compte tenu des excès et des déséquilibres dans l’économie et les marchés auxquels nous avons dû faire face, ces résultats sont meilleurs que ce que l’on craint.
Quels sont donc ces déséquilibres? Dans l’ensemble, la question principale pour l’économie reste la suivante : un ralentissement délibéré de la croissance afin de juguler l’inflation débouchera-t-il sur un atterrissage en douceur, un atterrissage brutal ou une absence d’atterrissage? Le jury n’a pas encore tranché. Lorsque les banques centrales relèvent les taux d’intérêt pour ralentir délibérément l’économie afin de contenir l’inflation, elles forcent intentionnellement le taux de croissance de l’économie à diminuer. Comme ce taux de croissance se rapproche de zéro, il faut s’attendre à des turbulences sur les marchés.
Ces turbulences sont causées par des obstacles et des vents défavorables, comme dans le cas d’un avion, et les obstacles connus sont la hausse des coûts d’emprunt et l’épuisement de l’épargne des ménages. Ces facteurs entravent la croissance économique. Mais la croissance varie d’une région à l’autre. L’économie américaine semble assez résiliente, mais elle n’est pas à l’abri. Le Canada affiche un ralentissement. L’Europe stagne et la Chine reste coincée. L’agitation sociale, la hausse des prix du pétrole et, aux États-Unis, la possible paralysie du gouvernement sont des vents défavorables. N’oublions pas la reprise des remboursements de prêts étudiants. Ces facteurs rendent le marché boursier plutôt nauséeux.
Pour l’heure, les turbulences sur le marché sont associées aux taux d’intérêt élevés sur une période prolongée. Ces derniers temps, le marché obligataire est à la base de la volatilité des marchés financiers. Les taux obligataires ont augmenté considérablement au troisième trimestre; les taux des obligations à 10 ans ont bondi d’environ trois quarts de point de pourcentage. Ils ont franchi la barre de 4 % au Canada et de 4,5 % aux États-Unis. L’augmentation au troisième trimestre a été davantage attribuable à une hausse des taux réels qu’à l’inflation, un sujet dont nous avons parlé dans des épisodes précédents. Les taux réels fluctuent pour diverses raisons, mais l’une des plus importantes est qu’ils sont étroitement liés à la croissance économique réelle. Sur ce plan, les États-Unis sont au volant et tous les autres pays sont sur la banquette arrière. La croissance aux États-Unis demeure forte et l’inflation s’y comporte mieux que dans la plupart des autres pays. L’offre et la demande d’obligations sont un autre facteur important qui influe sur les taux réels.
Encore une fois, les États-Unis mènent le bal. Alors que la plupart des gouvernements occidentaux sont aux prises avec d’importants déficits, le déficit budgétaire aux États-Unis monte en flèche, et le fait qu’on se dispute sur sa trajectoire n’aide pas les choses. Donc, comme le taux des obligations américaines est plus élevé, malheureusement, le reste du monde doit généralement emboîter le pas. Cependant, les banques centrales semblent sur le point de mettre fin à leurs campagnes de hausse des taux. Les banques centrales du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays ont marqué une pause en septembre. Nous reconnaissons qu’il y a eu récemment une hausse de l’inflation, mais elle reste bien en deçà de ses sommets de l’année précédente. Nous estimons que la hausse des taux obligataires tire à sa fin. Or, cela ne signifie pas que les taux obligataires diminueront. Si les taux de rendement restent stables, c’est les taux d’intérêt élevés pendant plus longtemps qui produiront un revenu plus élevé plus longtemps, ce qui est positif pour les investisseurs en obligations. Si les taux de rendement reculent, et si l’inflation reprend une tendance baissière, les taux obligataires devraient baisser. La difficulté d’atteindre des taux de rendement plus élevés est comme la compression d’un ressort : l’énergie dégagée prend la forme d’une hausse des cours obligataires, ce qui génère des gains en capital pour les investisseurs. Ce scénario est peut-être plus susceptible de se concrétiser en 2024, mais nous nous y préparons maintenant.
Les taux d’intérêt élevés sur une période prolongée perturbent les actions. Le maintien des taux d’intérêt à un niveau élevé pendant longtemps donnera probablement lieu à un ralentissement de la croissance économique sur une période prolongée. Lorsque la croissance économique est faible, les investisseurs craignent que tout choc ou toute erreur entraîne une contraction de l’économie. Une contraction est certainement mauvaise pour les particuliers, mais elle est aussi mauvaise pour les bénéfices des sociétés. La tarte économique se rétrécit. Les bénéfices des sociétés sont également malmenés par les facteurs qui grugent les marges bénéficiaires, lesquelles déterminent dans quelle mesure les sociétés peuvent tirer leur épingle du jeu sur le plan économique.
Les entreprises font actuellement face à des coûts d’emprunt, de main-d’œuvre et, maintenant, d’énergie plus élevés. Tous ces coûts grugent les bénéfices. Par conséquent, il n’y a eu aucune croissance des bénéfices au cours des cinq derniers trimestres. Il n’est donc pas surprenant que les marchés aient évolué de façon latérale au cours de cette période. Les baisses de bénéfices vont et viennent. Les baisses de bénéfices sont une partie normale du cycle économique et se sont produites à maintes reprises dans le passé. En fait, il s’agit de la quatrième baisse depuis 2009. Les récessions de bénéfices précédentes et les rendements boursiers en évolution latérale ont été d’une durée variable (de quatre à sept trimestres) et ont affiché une volatilité accrue dans tous les cas, ce qui est à l’origine des turbulences qui nous malmènent. La période actuelle, comme les autres, prendra fin. Après cinq trimestres de baisse des bénéfices, nous avons dépassé les plus courtes et la moitié des plus longues.
Alors, quelles sont les perspectives actuelles? Il reste encore du travail à faire pour surmonter divers obstacles, mais les marchés boursiers et obligataires ouvrent la voie à de meilleurs résultats. Lorsqu’on sera plus près d’une maîtrise de l’inflation, les entreprises et les ménages seront bien placés pour profiter de la baisse des coûts d’emprunt et de l’assouplissement des hausses de prix. Il s’agit d’un contexte favorable aux actions, surtout lorsqu’il est accompagné d’évaluations boursières généralement raisonnables, comme c’est le cas actuellement. Compte tenu des prévisions de croissance des bénéfices d’environ 10 % pour 2024 en Amérique du Nord, les marchés boursiers peuvent encore progresser au cours de la prochaine année. À notre avis, les baisses de septembre soutiennent nos prévisions de rendement. Merci d’être avec nous. À la prochaine!
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