« Lorsque le rendement est évalué, il s’améliore. Mais lorsque le rendement est évalué et communiqué, il s’améliore à un rythme encore plus rapide. »
– Loi de Pearson (Karl Pearson est un fondateur de la statistique moderne.)
De bonnes et de mauvaises surprises ont ponctué la première moitié de 2023. Les rendements des placements sont supérieurs aux attentes, car la situation économique est nettement meilleure que prévu. Les rendements des marchés boursiers à l’échelle mondiale sont généralement positifs – le NASDAQ a progressé de 32 %, inscrivant un de ses meilleurs premiers semestres de l’histoire. L’indice le plus large du marché boursier, l’indice MSCI Monde, a avancé d’un solide 14 % grâce aux données économiques mondiales encourageantes et aux bénéfices des sociétés plus élevés que prévu. Les marchés obligataires ont été volatils, les banques centrales continuant de lutter contre l’inflation. Malgré cette volatilité, le marché obligataire canadien a inscrit un rendement de 2,5 % au cours des six premiers mois ; la hausse des taux de rendement a permis aux titres à revenu fixe de renouer avec leur composante de revenu.
Les tensions dans le système bancaire américain ont été en tête de liste des mauvaises surprises. Étant donné le relèvement de 500 points de base opéré par la Réserve fédérale américaine (Fed) au cours des 15 derniers mois, nous devrions considérer ces tensions comme une caractéristique plutôt que comme une défaillance de la politique monétaire. L’effondrement de certaines banques n’est pas sans surprise, car leurs activités étaient concentrées dans les prêts aux secteurs du capital-risque, des technologies et des cryptomonnaies, qui figurent parmi ceux qui ont le plus profité de l’argent gratuit et de la faiblesse des coûts d’emprunt. Heureusement, les répercussions de ces effondrements semblent limitées.
Parmi les bonnes surprises, mentionnons le retour en position de tête du marché des sociétés à mégacapitalisation qui, de surcroît, représentent une part croissante des grands indices de référence américains. L’euphorie récente entourant l’IA et ChatGPT a propulsé les cours boursiers des sociétés associées à ce segment à des niveaux exceptionnellement élevés (Facebook, Nvidia, Tesla, Microsoft, Google, Apple, Amazon). Il ne fait aucun doute que les perspectives à l’égard de ces sociétés sont réjouissantes, mais le rythme et l’ampleur de leur progression ont de quoi faire sourciller.
L’économie mondiale nous a réservé d’autres surprises encourageantes, elle qui fait preuve de résilience malgré le ralentissement de la croissance dans certains secteurs. La plupart des économies ont évité la contraction : l’Allemagne et la zone euro font figure d’exceptions notables, mais même là, elles n’ont enregistré que de légères baisses. Représentant la force motrice de l’économie, les consommateurs continuent de dépenser l’épargne excédentaire qu’ils ont accumulée durant la crise de la COVID‑19. La hausse du salaire réel alimente de plus en plus la vigueur de l’économie, car l’inflation est maintenant inférieure au rythme de la croissance des salaires, alors que le marché de l’emploi demeure robuste. L’afflux massif d’immigrants au Canada continue de faire tourner notre économie à plein régime.
Par ailleurs, on peut évoquer les attentes infondées. De nombreux experts prédisent une récession depuis le milieu de 2022 (comme en attendant Godot). Au début de 2023, malgré ces prévisions à la baisse, les obligations et les actions ont été positionnées pour profiter d’une hausse inattendue. Jusqu’ici, c’est bel et bien ce qui s’est produit : les bénéfices des sociétés, l’emploi et la croissance du PIB ont généralement été supérieurs aux attentes.
L’inflation ralentit dans la plupart des régions du monde, et la course est maintenant commencée pour savoir si l’inflation atteindra un niveau acceptable assez rapidement pour éviter que les banques centrales ne relèvent les taux d’intérêt (ou les maintiennent) à un niveau si élevé qu’une récession serait presque inévitable. Nous nous en tenons à notre scénario de référence, qui prévoit un ralentissement de l’économie qui demeurerait toutefois résiliente. Nous nous attendons à ce que l’inflation ralentisse, ce qui permettra aux banques centrales de faire marche arrière sur les hausses de taux d’intérêt avant que l’économie ne dégringole.
Si ce scénario se concrétise, plusieurs catalyseurs peuvent stimuler le rendement des placements. Les investisseurs, de plus en plus anxieux, ont accumulé énormément de liquidités et sont attirés par les taux de rendement des instruments de trésorerie à court terme. Historiquement, les marchés boursiers s’envolent lorsque les liquidités accumulées sont investies dans les actions. Même si cette envolée ne se concrétise pas, l’argent investi dans les segments les plus en vogue du marché peut passer aux secteurs offrant une plus grande valeur. Nos portefeuilles d’actions sont bien positionnés si un tel scénario se produit.
Les investisseurs en obligations peuvent aussi tirer leur épingle du jeu. Les taux obligataires actuels reflètent les attentes selon lesquelles les banques centrales devront augmenter les taux d’intérêt pour venir à bout de l’inflation. Tout répit sur le plan de l’inflation devrait entraîner un recul des taux obligataires, ce qui devrait stimuler les rendements des titres à revenu fixe pour les porter au-dessus du niveau acceptable de revenu.
La trajectoire de l’inflation demeure un facteur clé pour un atterrissage en douceur et pour déterminer le sort des actions et des obligations. Depuis longtemps, notre scénario de base prévoit un atterrissage en douceur. En janvier, de nombreux observateurs du marché doutaient qu’une récession puisse être évitée. Six mois plus tard, les probabilités se sont améliorées.
Canada – Toujours en bonne position, en moyenne
L’indice composé S&P/TSX a inscrit un rendement bien supérieur en 2022, lui laissant moins de place pour faire du rattrapage en 2023. Si l’on combine le rendement supérieur à la moyenne de 2022 au rendement inférieur à la moyenne de 2023 à ce jour, le rendement de l’indice S&P/TSX sur 18 mois s’établit à -5,0 %, ce qui est mieux que celui de -6,6 % de l’indice S&P 500 et que celui de -11,9 % du NASDAQ pour la même période. Au deuxième trimestre, la Bourse de Toronto a progressé de 0,3 %, faisant passer son rendement à 4,0 % depuis le début de l’année. Le prix du pétrole West Texas Intermediate a chuté de 6,7 % au deuxième trimestre, en baisse de 12,0 % sur l’année pour s’établir à 70,64 $ US le baril. Le huard a avancé de 2,1 % au deuxième trimestre pour enregistrer un gain de 2,4 % depuis le début de l’année et clôturer à 0,755 $ US, ou 1,324 $ CA.
États-Unis – L’action moyenne peut encore progresser
Les quatre grands indices boursiers américains ont réalisé des gains en 2023, qui divergent toutefois en raison de la répartition sectorielle et de la composition des indices. Le NASDAQ figure en tête de peloton, en hausse de 31,8 %, grâce à la pondération de 62 % des secteurs des technologies de l’information et des communications, où se trouvent les sociétés qui misent le plus sur l’IA. Composée de 30 actions, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a inscrit un rendement de 3,8 %, ce qui la place en queue de peloton, car son exposition aux mêmes secteurs n’est que de 20 % du fait de sa structure de pondération opaque. L’indice Russell 2000 a gagné 7,2 %, ce qui n’est pas trop mal étant donné que les sociétés à petite et à moyenne capitalisation sont plus touchées par les difficultés du secteur bancaire aux États-Unis, qu’elles doivent composer avec des défis plus importants découlant des coûts ou de la disponibilité de la main-d’œuvre et qu’elles sont moins souvent en mesure de refiler les hausses de prix aux consommateurs. L’indice qui représente le mieux les sociétés américaines, l’indice phare S&P 500, se classe au milieu du groupe, en hausse de 15,9 %. Cependant, même dans cet indice bien diversifié, seules sept actions sont à l’origine de 70 % des gains depuis le début de l’année.
Certains experts s’inquiètent de la concentration des rendements, mais ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit. Historiquement, lorsque l’étoile des mégacapitalisations commence à pâlir, l’ensemble du marché s’en tire à bon compte. C’est à ce moment que les occasions se révèlent. Quelques titres se sont envolés et sont maintenant très chers, mais ils laissent dans leur sillage un grand nombre d’actions qui présentent des valorisations plus attrayantes.
Europe – Rendement supérieur à la moyenne
À l’aube de 2023, les attentes étaient faibles quant au rendement en Europe. Les sociétés exportatrices (automobiles, produits industriels et marques de luxe) se trouvent en très grand nombre dans les économies européennes et leurs marchés boursiers. Or, les sociétés ont enregistré des bénéfices supérieurs aux attentes grâce à une croissance mondiale plus vigoureuse que prévu. Les craintes de récession mondiale se dissipent, ce qui alimente la confiance. Cette combinaison permet aux marchés boursiers de l’Europe continentale de se hisser au-dessus de la moyenne en 2023. L’indice boursier du Royaume-Uni fait figure d’exception. La forte pondération des titres des secteurs de l’énergie et des produits de base a plombé le rendement. De plus, l’inflation persistante au Royaume-Uni force la Banque d’Angleterre à relever ses taux malgré le contexte économique difficile.
Les résultats des marchés boursiers pour le deuxième trimestre et depuis le début de l’année se présentent comme suit : indice Euro Stoxx 50, 2,0 % et 16,0 %; indice Dax en Allemagne, 3,2 % et 16,0 %; et indice FTSE 100 du Royaume-Uni, -1,3 % et 1,1 %.
Asie – De part et d’autre de la moyenne
Les actions chinoises ont été à la traîne pendant l’année, tandis que les actions japonaises ont eu le vent dans les voiles. Les marchés boursiers chinois continuent de pâtir du pessimisme ambiant des investisseurs qui se préoccupent de la situation géopolitique et des restrictions économiques que les États-Unis et la Chine ne cessent de s’imposer à titre de représailles. La frénésie de consommation anticipée dans la foulée de la crise de la COVID-19 est décevante.
L’indice boursier japonais Nikkei est dominé par les sociétés exportatrices; la confiance s’est donc améliorée à mesure que les craintes d’une récession mondiale se sont estompées. Les bénéfices tirés des exportations de ces sociétés sont gonflés par la dépréciation du yen, et les bénéfices réalisés au pays sont stimulés par le pouvoir de fixation des prix attribuable à l’inflation qui se manifeste pour la première fois au Japon depuis des décennies. La banque centrale a adopté une politique ultra-expansionniste qui est favorable au marché boursier, mais elle laisse le yen chuter. De fait, le rendement des actions japonaises en 2023 est réduit de moitié une fois converti en dollars américains.
Voici les résultats des marchés boursiers pour le deuxième trimestre et depuis le début de l’année : -10,8 % et -6,1 % pour l’indice des actions MSCI Chine; et 18,4 % et 27,2 % pour l’indice des actions Nikkei 225.
Notre stratégie – L’équilibre, avec une préférence pour les actions
Nos portefeuilles demeurent bien équilibrés, tout en privilégiant légèrement les actions. Après avoir réalisé certains gains plus tôt cette année, les actions américaines ont continué d’enregistrer des rendements supérieurs, ce qui a fait grimper quelque peu notre exposition. Nous surveillons la situation de près, mais nous laissons l’écart s’agrandir, de sorte que notre surpondération des actions a un peu augmenté (de légère à modeste).
Nous surpondérons maintenant les actions canadiennes et américaines dans de nombreux portefeuilles. Nous avons réduit nos positions dans les actions américaines qui s’étaient envolées au cours du premier semestre de l’année et nous avons éliminé notre sous-pondération des marchés développés internationaux (Europe et Japon). De plus, dans les portefeuilles qui offrent une exposition, nous avons remplacé certaines positions en actions de sociétés canadiennes et américaines à grande capitalisation par des actions à petite et à moyenne capitalisation. Dans l’ensemble, ces opérations nous ont permis, dans une certaine mesure, de rapprocher nos positions de celles de nos indices de référence stratégiques et d’accroître notre diversification.
Nos placements bien diversifiés dans les obligations procurent un excellent rendement courant. Le revenu des coupons et le produit des obligations venant à échéance sont réinvestis à des taux de rendement plus élevés. Même s’il ne s’agit pas de notre scénario de référence, en cas de ralentissement trop important de l’économie, nous croyons que nos positions obligataires procureront un certain niveau de protection.
Le mot de la fin – L’évaluation de nos prévisions
La discipline et le processus sont des termes que nous utilisons pour décrire la façon dont nous gérons les actifs de nos clients. L’évaluation est une composante importante de la discipline et du processus. En décembre 2022, nous avons publié nos Perspectives du marché pour 2023 : La fin du tout gratuit? Peut-être simplement un retour à la normale. Alors que la moitié de l’année s’est écoulée, il est temps d’évaluer où nous en sommes.
Notre thème prédominant est le suivant : les marchés financiers doivent s’adapter à la forte inflation, aux taux d’intérêt élevés, aux liquidités moins accessibles, au ralentissement de la croissance et à l’intensification des tensions géopolitiques. Nous considérons toujours qu’il s’agit du principal thème sous-jacent et que les marchés ont réalisé des progrès importants pour s’y ajuster. L’inflation baisse, les taux d’intérêt approchent d’un sommet et les flux de crédit se resserrent (argent moins facile). La situation géopolitique demeure un facteur; les frictions entre les États-Unis et la Chine sont devenues la norme et, malheureusement, les marchés financiers sont devenus insensibles aux horreurs en Ukraine.
Plus précisément, nous avons repéré trois facteurs qui pourraient se répercuter sur les actions : la complaisance à l’égard du risque, un ajustement aux taux obligataires plus élevés et la trajectoire que prendra la croissance des bénéfices. Dans certains secteurs, nous observons un retour de la complaisance. Nous ne faisons pas abstraction des gains rapides et spectaculaires portés par les promesses de l’IA et nous avons pris des mesures pour réduire le risque à cet égard. Il existe une relation entre les taux obligataires et les cours des actions – toutes choses étant égales par ailleurs, la hausse des taux obligataires exerce des pressions à la baisse sur les actions. Les taux obligataires sont en forte hausse, de sorte que nous considérons que cet ajustement est en grande partie terminé. Même s’il est encore difficile de prédire avec certitude la trajectoire de l’inflation à court terme, la stabilisation des taux obligataires à long terme dans une zone de confort d’environ 3,5 % indique que les investisseurs en obligations croient que les banques centrales réussiront à contenir l’inflation.
Certains marchés boursiers sont sur le point d’atteindre nos prévisions pour l’ensemble de l’année. Nous avons prévu des rendements boursiers d’environ 8 % à 12 % et des cibles de 22 000 points pour l’indice composé S&P/TSX et de 4 400 points pour l’indice S&P 500. Nous croyons toujours que l’indice S&P/TSX atteindra la cible de 22 000 points, mais nous concédons que ce sera peut-être en 2024. Même s’il est encore tôt pour le dire, nous prévoyons que l’indice S&P 500 atteindra les 5 000 points l’an prochain et qu’il pourrait très bien commencer à évoluer dans cette direction au deuxième semestre de 2023. Le facteur le plus important de notre analyse est la croissance des bénéfices, qui s’améliore au gré de la conjoncture économique de plus en plus favorable. Cette amélioration continue d’alimenter notre optimisme à l’égard des actions.
Nous avons visé plutôt juste en ce qui concerne les résultats des titres à revenu fixe. L’inflation s’avère coriace dans certains secteurs. Les banques centrales sont enhardies par la vigueur de l’économie. À l’heure actuelle, elles peuvent miser sur les hausses de taux pour lutter contre l’inflation sans se soucier de la détérioration des conditions économiques – un luxe qu’elles ne tiennent pas, nous l’espérons, pour acquis. Nous avions prédit que le taux des fonds fédéraux américains atteindrait les 5 % et que la BdC porterait ses taux à 4,5 %. À l’heure actuelle, ils dépassent tous deux de 0,25 % ces taux et devraient encore augmenter un peu. Notre prévision de 3,25 % pour le taux des obligations à 2 ans est erronée, car il est de 4,58 % en ce moment. Cependant, le taux de 3,25 % que nous avions prévu pour les obligations à 10 ans tient toujours la route, car il s’établit à 3,27 %. Nous maintenons notre prévision pour les taux des obligations à 10 ans et nous augmentons celle pour les taux des obligations à 2 ans d’un demi-point pour le porter à 3,75 %. Dans l’ensemble, nous avons maintenu la sous-pondération des titres à revenu fixe, ce qui nous a bien servis.
Le deuxième semestre de 2023 apportera sans aucun doute son lot de surprises : l’avenir nous en réserve toujours. Vous pouvez avoir la certitude que nous mettrons à profit notre expertise et notre expérience pour composer avec ce que l’avenir nous réserve : nous continuerons de faire preuve de discipline, tout en assurant l’évaluation et la communication de nos processus.
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