Mike Miranda :
Nous enregistrons ce balado le lundi 14 juillet, et j’ai le plaisir d’être aujourd’hui en compagnie de Pratik Patel, chef, Planification, États-Unis de BMO Gestion de patrimoine, qui apporte une perspective approfondie sur la façon dont les clients peuvent aligner leur vie financière sur leurs objectifs plus larges.
Bienvenue au balado Beyond the Portfolio. Je m’appelle Mike Miranda et je suis chef, Placements, BMO Gestion privée Amérique du Nord. Dans chaque épisode, nous vous présenterons des analyses d’experts provenant des meilleurs stratèges et économistes de BMO pour vous aider à composer avec les conditions du marché et à rester informé.
Au cours des derniers épisodes, nous nous sommes concentrés sur une vue d’ensemble. Les tendances économiques, la performance du marché et la façon dont les événements mondiaux façonnent le contexte des placements à la mi-année. Nous avons exploré la dynamique de l’inflation, la politique des banques centrales et les répercussions de la hausse des tarifs douaniers et des tensions géopolitiques. Compte tenu de l’adoption récente de la One Big Beautiful Act, l’épisode d’aujourd’hui marque un passage opportun du niveau macroéconomique au niveau personnel. Cette mesure législative financière de grande envergure a des répercussions importantes sur la stratégie fiscale, la réforme des droits et la planification financière à long terme. C’est le moment idéal pour prendre du recul et se demander : « Comment les clients devraient-ils réfléchir à leurs plans dans ce nouvel environnement? » Pratik et moi expliquerons ce que cela signifie sur le plan pratique et la façon dont une planification réfléchie et proactive peut aider les clients à garder les pieds sur terre et à regarder vers l’avenir, même dans un contexte de changement. Entrons dans le vif du sujet. Pratik, commençons par une vue d’ensemble. Qu’est-ce que la One Big Beautiful Bill Act et pourquoi est-elle importante pour les gestionnaires de patrimoine et les clients?
Pratik Patel :
Oui, merci, Mike, et merci de m’avoir invité. La One Big Beautiful Bill Act est un projet de loi complet sur le budget et les dépenses qui a été adopté le 4 juillet. Il s’appuie sur la Tax Cut and Jobs Act de 2017 en rendant permanentes bon nombre de ses dispositions, comme la baisse des taux d’imposition des particuliers et la réduction de 20 % du revenu admissible des entreprises provenant d’entités intermédiaires. Mais elle présente également un certain nombre de nouveaux éléments, comme le plafond de déduction élargi pour les impôts locaux et d’État, les changements aux exonérations d’impôt successoral et de nouveaux instruments d’épargne. Pour les gestionnaires de patrimoine, cela redéfinit le contexte de la planification fiscale, des stratégies successorales et des dons de bienfaisance. Il ne s’agit pas seulement de réductions d’impôt, mais aussi de la façon dont nous aidons les clients à harmoniser leur plan financier en fonction de ce nouvel ensemble de règles.
Mike Miranda :
D’accord, merci Pratik. Vous avez mentionné l’augmentation du plafond de déduction pour les impôts locaux et d’État. Qu’est-ce qui a changé et qui en profite?
Pratik Patel :
Oui. La déduction pour les impôts locaux et d’État est la déduction que vous obtenez sur vos impôts fédéraux pour les impôts payés localement. Les impôts sur le revenu, les impôts fonciers, etc. On en a beaucoup parlé dans les médias depuis 2017, car c’est à ce moment-là que le Congrès, pendant le premier mandat du président Trump, a adopté la Tax Cut and Jobs Act, dans le cadre de laquelle cette déduction est passée d’un montant illimité à 10 000 $. Dans la présente loi, le plafond de déduction pour les impôts locaux et d’État est passé de 10 000 $ à 40 000 $ pour les ménages dont le revenu est inférieur à 500 000 $. C’est un changement important, en particulier pour les clients dans les États de haute technologie comme New York, la Californie ou l’Illinois. Mais il y a une élimination progressive. Une fois que le revenu dépasse 500 000 $, l’avantage commence à diminuer. En fait, il est de 30 % pour chaque dollar de revenu supérieur à 500 000 $. Le plafond sera également indexé de 1 % par année jusqu’en 2029. L’indexation est donc un peu en deçà de l’inflation, mais le plafond augmentera chaque année. Il est toutefois prévu que le plafond revienne à 10 000 $ en 2030, à moins que le Congrès ne prolonge la mesure. Pour les clients se situant dans la tranche de revenu intermédiaire supérieure, cela offre de nouvelles occasions d’utiliser la déduction sur pièces et de réduire le revenu imposable, mais pour les personnes à revenu élevé, l’occasion demeure limitée, même si cela vaut la peine d’établir un modèle pour les stratégies fiscales plus générales.
Mike Miranda :
Voilà qui est utile, Pratik. Je sais que la planification successorale est toujours un aspect clé sur lequel nos clients doivent se concentrer. Qu’est-ce qui a changé en vertu de ce projet de loi?
Pratik Patel :
Oui. Tout d’abord, l’augmentation du montant de l’exonération de l’impôt sur les successions adoptée en vertu de la Tax Cut and Jobs Act de 2017 devait prendre fin à la fin de cette année, après quoi ce montant serait réduit de moitié. Dans la présente loi, l’exonération est passée à 15 millions de dollars par personne, ou 30 millions de dollars pour les couples mariés à compter de 2026, ce qui signifie que la fin de la mesure n’est plus un problème. Il s’agit d’une hausse par rapport à environ 13,99 millions de dollars en 2025, et comme toujours, ce montant sera indexé en fonction de l’inflation à l’avenir. Pour nous, cela crée une période de planification importante. Les clients qui se préparaient à la fin de la mesure d’exonération de 2017 ont maintenant plus de marge de manœuvre pour transférer leur patrimoine de façon fiscalement avantageuse. C’est le moment idéal pour revoir les stratégies de dons, les fiducies d’annuité retenues par le constituant (GRAT), les fiducies à vie au profit du conjoint et les structures fiduciaires, en particulier pour les clients qui possèdent des sociétés fermées ou des portefeuilles immobiliers importants. Le taux d’imposition sur les successions le plus élevé demeure à 40 %, de sorte que les enjeux sont toujours élevés pour ceux qui dépassent le seuil. Et comme pour la plupart des choses liées à la fiscalité, un nouveau président au Congrès pourrait toujours changer les règles. Une occasion s’offre donc à ceux qui profitent de cette augmentation du montant de l’exonération pendant qu’elle est offerte.
Mike Miranda :
Ces renseignements sont très utiles, Pratik. Je sais qu’il y a également eu des changements du côté des dons de bienfaisance, alors qu’est-ce que nos clients doivent savoir en ce qui a trait aux dons de bienfaisance?
Pratik Patel :
Oui, il y a quelques mises à jour clés. Tout d’abord, il y a une déduction universelle pour don de bienfaisance allant jusqu’à 1 000 $ pour les particuliers et à 2 000 $ pour les déclarants conjoints. Même si vous n’utilisez pas la déduction sur pièces, c’est un très bon incitatif pour une plus grande participation aux dons de bienfaisance. Dans le cas de l’utilisation de la déduction sur pièces, il y a maintenant un plancher de 0,5 % pour le revenu brut ajusté, ce qui signifie que vous devez donner au moins ce montant avant que la déduction commence à compter. Et pour les personnes dans la tranche de revenu la plus élevée, soit la tranche d’imposition de 37 %, la déduction est plafonnée à 35 %. Au bout du compte, les nouvelles règles sont un peu plus complexes, mais tout de même favorables aux dons stratégiques, en particulier lorsqu’ils sont jumelés à des fonds à vocation arrêtée par le donateur ou à des dons d’actifs à valeur accrue. Il faut simplement être un peu plus stratégique dans la façon dont vous structurez les dons.
Mike Miranda :
Très bien, voilà beaucoup d’excellents renseignements pour nous, Pratik. Une dernière réflexion : de votre point de vue, en ce moment, qu’est-ce que nos clients et leurs partenaires financiers devraient être en train de faire en réponse à cette loi?
Pratik Patel :
De mon point de vue, c’est le moment idéal pour être proactif. Passez en revue vos plans successoraux, en particulier pour les clients qui pourraient maintenant être assujettis aux nouveaux seuils d’exonération, et passez en revue les stratégies de bienfaisance. Il y a maintenant plus de nuances et le moment est vraiment important pour les clients dans les États où l’impôt est élevé. Il pourrait être utile de modéliser les changements apportés à la déduction pour les impôts locaux et d’État afin de voir s’il est logique d’utiliser la déduction sur pièces de nouveau. Et surveillez l’aspect fiscal. Ce projet de loi ajoute près de 4 000 milliards de dollars au déficit sur 10 ans, ce qui pourrait influencer les taux d’intérêt, l’inflation et d’autres réformes fiscales. La clé est de rester souple et d’aider les clients à adapter leurs plans pour tirer pleinement parti des nouvelles règles.
Mike Miranda :
Merci, Pratik. Vous nous avez donné d’excellents renseignements. Comme nous en avons discuté aujourd’hui, la planification ne se fait certainement pas en vase clos. Elle est façonnée par la loi, les cycles du marché, les régimes fiscaux et, surtout, par les objectifs individuels de chaque client. La One Big Beautiful Bill n’est que le plus récent rappel que les politiques peuvent être une force aussi puissante que le rendement du portefeuille en ce qui a trait aux résultats à long terme. Ce qui ressort en ce moment, c’est l’importance de l’adaptabilité, de l’élaboration de plans durables, mais souples, ancrés dans les valeurs, mais perméables au changement. Les observations de Pratik soulignent à quel point il est essentiel de rester déterminé, de poser les bonnes questions et de revoir régulièrement notre stratégie à mesure que le monde qui nous entoure évolue. De toute évidence, ces questions de planification sont profondément personnelles, alors si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre représentant BMO. Merci de vous être joint à nous pour cet épisode de Beyond the Portfolio. Nous continuerons à vous présenter des entretiens qui établissent un lien entre les marchés, les politiques et les décisions profondément personnelles qui définissent la réussite financière.
Merci d’avoir écouté Beyond the Portfolio. Vous pouvez nous suivre sur Apple Podcasts, Spotify ou votre application de balados préférée. Je m’appelle Mike Miranda, et je vous dis à bientôt.
Intervenant 3 :
Pour des renseignements sur la Communication de l’information de BMO, consultez la description de l’épisode dans votre application de balados.