Si vous aviez besoin d’une raison pour investir dans la transition énergétique, un nouveau rapport des Nations Unies sur le rythme du réchauffement de la planète pourrait vous motiver davantage.
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, le réchauffement planétaire devrait dépasser le seuil critique de 1,5 °C entre 2030 et 2035. Cette échéance rapprochée signifie que nous devrions réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) plus rapidement et plus vigoureusement que prévu. « Nous avons une décennie pour y arriver », a répondu Nathan Cooper du Forum économique mondial (en anglais seulement).
La transformation du système énergétique existant exige un investissement massif – estimé à 120 000 milliards de dollars américains – dans l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie propre de 2020 à 2050. Et même si l’on s’attend à ce que les gouvernements et les entreprises versent la majeure partie de ces fonds, les investisseurs ont aussi un rôle à jouer – tout en améliorant potentiellement leurs rendements découlant de ce vent favorable – dans la transition énergétique.
Qu’il s’agisse de détenir des fonds de placement axés sur la transition ou de faire affaire avec des gestionnaires de fonds qui peuvent influencer les dirigeants d’entreprise, les investisseurs font grimper la demande de produits liés à la transition. Selon les données (en anglais seulement), à l’échelle mondiale, le nombre de fonds d’investissement et de fonds négociés en bourse ayant des mandats liés aux changements climatiques a atteint 1 140 à la fin de septembre 2022, et environ 180 fonds axés sur le climat ont été lancés au cours des neuf premiers mois de l’année dernière.
Cependant, l’augmentation de l’offre comporte aussi de nouveaux défis. Si vous souhaitez utiliser vos placements pour contribuer à la transition énergétique, vous devez trier tous ces choix pour trouver des solutions qui correspondent à vos objectifs de placement et à vos valeurs personnelles.
Par où commencer? Matt Soegtrop, directeur général de l’investissement responsable à BMO Gestion privée, a observé de près la croissance de ce secteur et propose les lignes directrices ci-après – des questions à poser et écueils à éviter – pour investir dans la transition énergétique.
1. Allez au-delà des mots à la mode
De nombreux gestionnaires de fonds parlent maintenant de l’intégration de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs fonds. M. Soegtrop explique toutefois que de nombreux produits portant l’étiquette ESG ont en fait beaucoup de similitudes avec un FNB S&P 500, un FNB NASDAQ et même un FNB TSX. « Il faut donc aller plus loin pour voir ce que cela signifie. »
Une approche utile consiste à rechercher des produits d’investissement responsable qui ciblent des thèmes conformes aux changements structurels majeurs qui définissent la transition énergétique, comme l’énergie renouvelable, l’électrification ou le stockage d’énergie. De tels produits n’investiront que dans des sociétés qui sont plus avancées dans la transition vers la carboneutralité, selon M. Soegtrop.
2. Évaluez la diversité par rapport au désinvestissement
Chaque investisseur a sa propre tolérance à l’égard de la détention de sociétés ou de produits précis dans un portefeuille. Cependant, M. Soegtrop met en garde contre le fait que les facteurs ESG sont rarement binaires. « Il est extrêmement difficile de classer, par exemple, le secteur des véhicules électriques ou celui des combustibles fossiles comme étant uniquement bon ou mauvais », explique-t-il.
En principe, il pourrait être plus avantageux de détenir des titres de grande qualité dans un éventail de secteurs de manière à les aider à évoluer plutôt que d’exclure des segments entiers du marché.
Dans le même ordre d’idées, même si certains produits sont liés à des thèmes précis, il affirme que peu de fonds se limitent à un seul segment de la transition énergétique, compte tenu de l’ampleur du défi. « Les bons gestionnaires de portefeuille se structurent de façon à examiner tous les aspects de l’économie afin d’obtenir une exposition maximale à la transition », souligne-t-il.
Il est particulièrement important d’adopter une approche diversifiée à long terme. « Les occasions que nous entrevoyons dans la transition énergétique dans trois ans pourraient être différentes d’aujourd’hui », explique-t-il.
3. Réfléchissez aux politiques, et pas seulement aux produits
Bien qu’une composition de portefeuille appropriée soit essentielle, les investisseurs qui veulent favoriser le changement devraient également examiner les politiques de mobilisation et de participation active d’un fonds.
Les principaux gestionnaires d’actifs auront une politique de mobilisation écrite qui précise la façon dont ils collaborent avec la direction des sociétés détenues dans leurs portefeuilles. Les entreprises divulgueront également les mesures qu’elles utilisent pour suivre et mesurer leurs cibles en matière de durabilité, qu’il s’agisse d’objectifs de développement durable, d’émissions de carbone ou d’autres mesures d’impact. Les gestionnaires détermineront ensuite la composition de leurs placements et leurs stratégies de mobilisation.
Une autre façon de réduire le bassin de fonds pour cibler ceux qui sont véritablement engagés à l’égard de la durabilité consiste à chercher les organisations qui adhèrent à des initiatives comme les Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies ou l’initiative Net Zero Asset Managers (en anglais seulement), un groupe international de gestionnaires d’actifs qui se consacre à réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050 ou plus tôt.
« Il ne s’agit pas seulement de regarder le nom d’un fonds ou de ses dix principaux placements, explique M. Soegtrop. Sachez ce qui préoccupe le gestionnaire d’actifs et comment il interagira avec les sociétés en portefeuille, et vérifiez si cela cadre avec vos valeurs. »
4. Maximisez votre influence
Certains investisseurs d’expérience préfèrent peut-être voler seuls et gérer directement leurs placements dans des sociétés précises, mais M. Soegtrop affirme que vous aurez beaucoup plus d’impact en mettant votre argent en commun dans un fonds plus important.
« Le degré d’influence d’un gestionnaire de fonds par rapport à un investisseur particulier est important, explique-t-il. Sa participation plus importante le place devant la haute direction, et il aura évidemment plus de poids et d’expertise pour la pousser à entamer une transition. »
5. Recherchez une solution gagnante
Il fut peut-être un temps où l’investissement responsable signifiait sacrifier des gains financiers pour maximiser le rendement de vos valeurs, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.
« De toute évidence, les rendements varient et le secteur est nuancé, mais, à long terme, la plupart des principales stratégies d’investissement responsable ont surpassé les indices traditionnels, explique M. Soegtrop. De nombreuses preuves empiriques le prouvent. »
Les investisseurs qui cherchent à soutenir la transition énergétique sont sans aucun doute conscients du fait qu’il est possible d’aider le monde à atteindre ses objectifs collectifs de carboneutralité tout en faisant croître leurs portefeuilles. C’est un message que tous les investisseurs devraient écouter.
« Il suffit de regarder la situation du point de vue des occasions, recommande M. Soegtrop. Il faut tellement d’investissements dans ce secteur. C’est ce qui se passe et cela ne fera que s’accentuer. Si vous n’y êtes pas exposé, vous pourriez manquer le bateau. »
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