Le 11 mai, BMO Gestion privée a tenu le premier de trois entretiens destinés aux propriétaires d’entreprise du secteur automobile. L’entretien d’une heure, qui portait sur les tendances économiques touchant le secteur d’activité, était animé par Sal Albano, vice-président et chef de marché.
Sal Albano a lancé la conversation sur une note positive, saluant le récent investissement de près de quatre milliards de dollars de Stellantis dans la région de Windsor (le cœur du secteur automobile) dans le cadre de sa stratégie d’électrification des véhicules. Il a ensuite cédé la parole à Robert Sadokierski, premier vice-président et chef, Financement automobile.
Hommage à la résilience
Se remémorant les deux dernières années tumultueuses, marquées par la Covid, les fermetures, les problèmes de ressources humaines, etc., Robert Sadokierski a fait remarquer que le secteur automobile n’était pas à l’abri de ces réalités. Mais la philosophie de BMO s’est avérée efficace dans le passé et continuera de l’être, a-t-il ajouté. « L’accélération est notre mode de fonctionnement au sein de l’écosystème du financement automobile, a-t-il déclaré, en ajoutant qu’en 25 ans au sein de l’entreprise, il a été témoin de nombreux revirements. Le changement est une constante. »
Le secteur est reconnu pour sa résilience et sa capacité d’adaptation. « Son ADN l’amène à s’améliorer et à évoluer », a déclaré M. Sadokierski. Nous nous y engageons également d’un point de vue institutionnel. » Pendant la crise financière de 2008, par exemple, BMO Gestion privée a activement accru ses activités et sa part de marché. À la fin de la crise, elle avait un bureau aux États-Unis. Aujourd’hui, elle dispose d’une capacité transfrontalière de financement automobile qu’aucune banque ne peut égaler.
Une nouvelle équipe Comptes nationaux a également été mise sur pied pour soutenir les concessionnaires qui ont des besoins importants en matière de dette et de financement, et pour offrir une assistance transfrontalière. « Nous sommes un véritable partenaire dans les bons comme dans les mauvais moments, et tout ce qui se trouve entre les deux », a conclu M. Sadokierski.
Suivi des hauts et des bas du marché
Ce message de résilience est une transition parfaite pour présenter le prochain conférencier : Erik Johnson. Économiste à BMO Marchés des capitaux, Erik Johnson connaît bien les hauts et les bas du secteur et l’importance de la souplesse et du courage face aux défis. Il est certain qu’il s’agit d’une période tumultueuse qui durera un certain temps, a-t-il mentionné dans son mot de bienvenue, rappelant l’adage bien connu : « Puissiez-vous vivre à une période intéressante. »
Notre situation actuelle est particulièrement « intéressante », a-t-il dit, en raison des défis aggravés qui ont une incidence sur les tendances macroéconomiques : pandémie mondiale, tensions géopolitiques, taux d’intérêt élevés, etc. La guerre en Ukraine a une plus grande incidence sur nos perspectives financières ce qui accentue la pression sur l’inflation, en particulier en Europe. Nous constatons également une tendance à la baisse de la croissance, à un risque de croissance et à une stagnation, malgré un modeste coup de pouce récent à l’économie canadienne.
La pénurie de métaux et l’arrêt des exportations énergétiques de la Russie, particulièrement en ce qui concerne le pétrole et le gaz, méritent d’être soulignés, a déclaré M. Johnson. Dans le secteur automobile, la pénurie de puces est sérieuse. Le palladium et le platine sont essentiels aux convertisseurs catalytiques, tandis que l’aluminium est vital pour la production. La volatilité se poursuivra jusqu’à ce que le conflit soit résolu, a-t-il dit.
Tensions sur le marché du travail
Les taux de chômage au Canada et aux États-Unis sont pour la plupart revenus aux niveaux d’avant la pandémie, ce qui pourrait inciter la Banque du Canada et la Réserve fédérale à augmenter les taux et à freiner la demande excessive. L’IPC aux États-Unis est en baisse de quelques points, ce qui renforce la nécessité de freiner la demande et d’exercer davantage de pression à la baisse sur les prix.
Les ventes au détail sont loin d’avoir atteint les niveaux d’avant la pandémie, et ce n’est pas seulement en raison de problèmes d’approvisionnement. Pendant deux ans, les gens n’ont pas dépensé autant en restaurants ou en divertissements, et une grande partie de cette demande s’est reportée sur les biens, ce qui a eu une incidence sur la hausse des prix. En fait, ce sont les biens, et non les services, qui exercent une pression inflationniste plus forte.
Cette situation s’atténuera en partie à mesure que les problèmes d’approvisionnement se résorberont. « Nous verrons probablement aussi une modération de la demande des consommateurs et un certain rebond d’intérêt pour les services, a prédit Erik Johnson, ajoutant que la production industrielle, en particulier aux États-Unis, est supérieure à ses niveaux d’avant la pandémie. La situation ne peut tout simplement pas absorber une forte demande, en plus des mesures de soutien monétaires et budgétaires.
Taux en hausse
« Nous assistons à d’importants cycles de hausse des taux d’intérêt », a déclaré Erik Johnson, qui a revu à la hausse ses perspectives pour 2022-2023 en conséquence. Aux États-Unis, on prévoit une augmentation de 20 et de 10 points de base (PDB) à la fin de 2022 et de 2023 respectivement. Les perspectives du Canada comprennent une augmentation de 10 points de base en 2022 et 2023.
Au Canada, nous en sommes actuellement à 100 PDB et on s’attend à ce que la Banque du Canada et la Réserve fédérale augmentent rapidement leurs taux d’intérêt pour atteindre une fourchette neutre de 2 % à 3 %. Il y aura probablement une hausse de 50 PDB et une autre de 25 PDB jusqu’à ce qu’on atteigne 2,75 %, tandis que les États-Unis reviendront dans la fourchette de 2,25 % à 2,50 %.
Prévisions pour le secteur automobile
« Nous sommes plutôt optimistes à l’égard de ce secteur cette année », a déclaré Erik Johnson, qui se fie aux grandes hypothèses qui appuient son point de vue. Les ventes sont restées au point mort depuis le début de la pénurie de semi-conducteurs au printemps dernier. En général, le marché de la vente au détail suit le rythme cette année, tandis que les fluctuations à la hausse ou à la baisse sont largement saisonnières. Pour ces raisons, Erik Johnson prévoit une reprise saine.
La production nord-américaine a connu quelques tendances positives depuis mars. Selon Erik Johnson, nous avons touché le fond et remontons la pente. « Nous verrons probablement une amélioration au second semestre de cette année. »
Malgré tout, des défis subsistent. Par exemple, le secteur automobile ne représente qu’un dixième du marché des semi-conducteurs. Lorsque ce secteur a pris du recul, d’autres secteurs ont augmenté leur stock de puces. Tout cela pour dire que la pénurie de semi-conducteurs est toujours d’actualité.
Nous continuerons également à observer de la volatilité selon la marque et le modèle des voitures. L’approvisionnement peut prendre de 3 à 100 jours, ce dernier délai étant celui des voitures particulières non luxueuses moins populaires. Les prix des voitures d’occasion ont probablement atteint un sommet (ils ont augmenté de 40 % sur 12 mois). Les véhicules neufs sont davantage touchés par le problème de la chaîne d’approvisionnement et le coût de la logistique transfrontalière. Pourtant les prix continuent d’augmenter.
Du point de vue du concessionnaire, les marges sont plus élevées, selon Erik Johnson, mais les stocks freinent les volumes. Une reprise semble toutefois imminente.
Évolution de l’acheteur moyen
Selon Erik Johnson, une grande partie du marché s’est orientée vers les clients ayant des revenus plus élevés, en particulier aux États-Unis, et le type de véhicules disponibles renforce cette tendance. Nous pourrions assister à une régression, mais les prix élevés renforcent certainement l’idée que cette tendance persistera pendant un certain temps.
Qu’en est-il de l’incidence sur la qualité du crédit et les taux de prêts en souffrance? Du point de vue de la santé du marché, il s’agit de l’une des périodes ayant connu le moins de prêts en souffrance en raison de l’ampleur des mesures de soutien monétaires et politiques. Mais les taux de prêts en souffrance se sont probablement stabilisés et vont remonter à partir de maintenant.
Pour ce qui est des prêts automobiles, Erik Johnson croit que nous avons atteint le fond au Canada. Espérons que la croissance des prêts retrouvera bientôt des niveaux plus normaux au Canada et aux États-Unis.
Lire le deuxième article: Considérations relatives à la planification de la transition, processus de transaction et valeur de votre entreprise du secteur automobile
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